mercredi 9 mars 2011

Une voix rauque du tango contemporain à écouter sur France Musique samedi [ici]

Jacquette d'un des premiers disques de Adriana Varela, Melopea Discos (distribué en France)

Samedi 12 mars 2011, Jean-Louis Mingalon consacrera sa chronique tango à la chanteuse argentine Adriana Varela.

Vous connaissez désormais bien cette chronique qui revient environ toutes les six semaines à la fin de l'émission hebdomadaire que Benoît Duteurtre consacre à la musique populaire le samedi entre 11h et 12h30, Etonnez-moi Benoît.

Cette émission, vous le savez aussi, vous pouvez l'enregistrer par abonnement au podcast (format MP3) pendant la semaine qui suit la diffusion et l'écouter en libre écoute, gratuitement mais sans téléchargement possible, pendant les 30 jours qui suivent la diffusion. Le tout sur le portail internet de Radio France.

Adriana Varela, en revanche, vous la connaissez moins. C'est l'une des chanteuses très en vue à Buenos Aires où sa voix qui se fait de plus en plus rauque et cassée avec le temps, et son style de "diceuse" à la Goyeneche partagent radicalement le public argentin entre ceux qui aiment et ceux qui détestent. A vous de vous faire votre idée.

A ses débuts, La Gata Varela comme on l'appelle là-bas (entendez la môme Varela, à cause de sa gouaille, faubourienne en diable) a bénéficié du parainnage d'un Roberto Goyeneche qui avait perdu la puissance et l'onctuosité de sa voix mais dont le talent n'en éclatait que plus, dans cette décadence dont il eut le génie de tirer de la beauté. Elle a même enregistré avec lui une Balada para un loco qui a fait date. Elle a sorti ces premiers disques chez Melopea, la jacquette illustrant cet article en faisant foi (1).

Vous trouverez un certain nombre d'articles que je lui ai déjà consacrés dans ce blog en cliquant sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, et pourrez découvrir sa voix et son style sur son site Internet (2) et sur sa page Myspace. Adriana Varela figure en effet parmi les amis de ma propre page Myspace.
Sur la liste d'écoute Barrio de Tango (ed. du Jasmin), que vous trouverez sous l'onglet Playlists, sur la gauche de ma page Myspace, j'ai intégré sa version de El Morocho y El Oriental, un tango en hommage au duo que formèrent de 1911 à 1925 Carlos Gardel (que l'on surnommait dans ces années-là El Morocho ou El Morocho del Abasto) et José Razzano (surnommé, quant à lui, el Oriental) (3). El Morocho y El Oriental est du poète Enrique Cadícamo et du compositeur Ángel D'Agostino. Il a été écrit et composé après la mort accidentelle et tragique de Carlos Gardel à Medellín mais du vivant de José Razzano (qui est décédé en 1960).

Pour écouter l'émission, vous pouvez vous brancher sur la longueur d'ondes en FM de votre région, si vous vous trouvez en France ou dans une région limitrophe, ou en dehors de cette zone, vous connecter au streaming de la station ou à la page de l'émission, pour avoir accès au podcast et à l'écoute à la carte.
Dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), dans la partie basse de la Colonne de droite, sur la droite de cet écran, vous disposez d'un lien permanent avec le site de France Musique.
Pour en savoir plus sur la chronique de Jean-Louis Mingalon, cliquez sur ses initiales dans le bloc Pour chercher, para buscar, to serach, ci-dessus.
Pour en savoir plus sur Adriana Varela, cliquez sur son nom dans ce même bloc Pour chercher.

(1) Pour acheter des disques Melopea, consultez d'abord le site du label (voir la partie basse de la Colonne de droite). Puis rendez-vous sur la boutique en ligne du disquaire portègne Zivals, Tangostore, où vous pourrez acheter des disques à prix argentin et détaxés (pour cause d'exportation), avec paiement sécurisé et conversion approximative de votre facture en euros. Bref, tout pour vous faciliter l'opération. On trouve sur le marché européen quelques disques de Adriana Varela, en dehors de l'Espagne, qui reste le pays d'Europe où l'on trouve le plus grand choix de musique argentine. Allez savoir pourquoi !
Les liens vers les deux sites, Melopea et Zivals-Tangostore, se trouvent de manière permanente dans la rubrique Les commerçants du Barrio de Tango, dans la partie inférieure de la Colonne de droite, sur cet écran, parmi tous les liens vers les sites externes (la partie supérieure de la Colonne rassemble, elle, les raccourcis internes à ce blog).
(2) Ce matin, lorsque je me suis connectée pour les besoins de cet article, j'ai trouvé un écran me signalant que le site était temporairement indisponible. C'était encore le petit matin à Buenos Aires, il est possible qu'il soit actuellement en maintenance ou en transformation.
(3) Pour comprendre ces deux surnoms, il faut lire El Morocho y El Oriental que j'ai présenté dans le texte original, puis traduit et commenté dans Barrio de Tango (Edition du Jasmin), le tout à la page 330. L'histoire du duo est racontée dans le même recueil aux pages 24 et 25. Balada para un loco, qu'elle a donc chanté et enregistré, est à la page 316 (toujours sur le même principe qui unifie tout le recueil : texte original, traduction en français, commentaires). Adriana Varela est aussi une interprète appréciée du poète Enrique Cadícamo, notamment Garúa (p 53), Anclao en París (p 284), La Casita de mis viejos (p 285), Muñeca Brava (p 283). Toujours chez Melopea, elle a enregistré, du vivant de Cadícamo et sous sa supervision, un album intitulé Tango del Lengue, entièrement consacré à l'oeuvre de ce poète, et elle a participé au documentaire La historia vuelve a repetirse, qui est l'hommage de Litto Nebbia au grand artiste, au soir de sa vie, disponible chez Melopea en DVD (Enrique Cadícamo est décédé à 99 ans et demi, en décembre 1999).