C'est une jolie victoire contre la pollution visuelle que vient de remporter une poignée de députés de la Legislatura Porteña avec cette décision prise par un juge de la Ville Autonome de faire éteindre un gigantesque panneau publicitaire pour un soda (gaseosa) installé le long de la Avenida 9 de Julio, à la hauteur de l'Obélisque, autrement dit au carrefour de deux grosses avenues à l'intense trafic automobile : Corrientes et 9 de Julio.
En ce moment, on est en hiver à Buenos Aires. La nuit tombe très tôt. La nuit à peine tombée, c'est donc l'heure de pointe sur ces deux avenues. Le juge a par conséquent donné raison aux députés et estimé que cette publicité était très dangereuse pour les conducteurs dont elle pouvait capter le regard.
Il a donc ordonné que le panneau soit éteint et justifié sa décision à partir des dispositions de la loi qui régit la publicité (à voir celle qui s'étale partout à Buenos Aires, on pourrait douter qu'une telle loi existe mais enfin, puisqu'un juge le dit...) et en constatant qu'aucune étude préalable n'a été effectuée par l'annonceur sur l'impact sur la sécurité routière.
Jusqu'à ce jour, lorsque j'ai pris des photos du coin, j'ai toujours tenté d'éviter de faire trop entrer dans le champ l'armée de panneaux et d'affiches qui encombre l'horizon, aux quatre points cardinaux. Mais je pense qu'en août, j'en prendrai, histoire de vous montrer les dégâts de la pollution visuelle qui se développe dans ce coin si emblématique de la ville. Si j'en crois la photo qui orne l'article de Página/12, il semblerait bien que les lumières de Coca faisait face à la devanture agressive de Mac Donald. Ils ont fait un pack pour amocher les villes du monde entier, ces deux-là... Vive le Cola Auvergnat (pas mauvais du tout) qui a sponsorisé en avril un concert du trio franco-argentin Taquetepa à Ceyrat en plein massif central ! (voir mon article du 24 avril 2010 sur ce concert).
Pour découvrir les attendus de ce jugement plein d'espérance, lire l'article du 17 juin sur le site de Página/12.