A l’occasion de la célébration des 75 ans de la mort de Carlos Gardel, qui s’est produite à Medellín, en Colombie, le 24 juin 1935, l’association uruguayenne Joventango met les petits plats dans les grands en organisant cette série de quatre manifestations les 17, 20, 22 et 24 juin, avec milonga, conférences, tables-rondes, expositions, concerts, démonstration de danse.
L’entrée est libre les 17, 20 et 22 juin. Elle coûte 120 $ uruguayens puor la grande milonga du 24, qui sera animée par un orchestre local pratiquant le style de Juan D’Arienzo (avec lequel Gardel n'eut d’ailleurs que fort peu de contacts, s’il en eut jamais, D’Arienzo ayant connu la célébrité seulement à partir de 1934, alors que Gardel était déjà lancé dans cette tournée internationale dont il ne devait pas rentrer).
A noter dans ce programme :
Il y aura certainement beaucoup de place donnée à la version uruguayenniste, ainsi que l'on appelle la croyance très répandue en Uruguay (et qui agace particulièrement les voisins argentins) qui veut que Gardel soit né à Tacuarembo, dans le nord du pays, à une date sur laquelle les Uruguayens eux-mêmes ne s’accordent pas. Ce devrait être le cas jeudi prochain, avec la conférence de Blas Melissari, sur les oigines de la vie de Gardel.
Ce qui est attesté en matière historique, c’est la naissance de Carlos Gardel à Toulouse le 11 décembre 1890, naissance qui est documentée par plusieurs documents administratifs, une déclaration de naissance à l’Etat-Civil (aujourd’hui aux archives départementales) et une inscription sur le registre de baptême de l’hôpital Saint Joseph des Graves, où sa mère, qui n’était pas mariée, a dû accoucher, contrairement à la coutume de l’époque, qui voulait que les enfants légitimes naissent au domicile des parents ou des grands-parents.
Sur cette querelle qui touche au caractère mythique du personnage de Carlos Gardel, de part et d’autre du Río de la Plata, voir mon article du 6 mars 2009 sur les deux thèses en présence et mon article du 31 janvier 2009 sur la dimension légendaire qu’a prise la vie de l’artiste.
A noter aussi, l’intitulé de la soirée de dimanche, avec la traditionnelle milonga du Vermouth dominical qu’organise Joventango : Milonga para Gardel. C’est aussi le titre d’une milonga, à la fois nostalgique et enlevée, que j’ai inclus dans mon anthologie bilingue, Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins (ed. du Jasmin, mai 2010).
Pour en savoir plus en français sur Carlos Gardel, vous pouvez lire mon livre et auparavant (ou après, c’est selon) mes articles dans ce blog : cliquez sur son nom, soit parmi les mots-clés du bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, soit parmi les raccourcis de la rubriques Les artistes, dans la partie haute de la Colonne de droite.
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