mercredi 2 juin 2010

Le Gouvernement Portègne licencie les profs [Actu]

Le Ministre de l'Education du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires vient de procéder à une centaine de ruptures de contrat de travail dans le secteur de l'enseignement public de la capitale argentine.

Dans le pays, la gestion du personnel du système d'enseignement public est du ressort des Provinces et non du ressort du gouvernement fédéral (Gobierno de la Nación). Or Buenos Aires, à ce titre, dispose des mêmes attributions qu'une Province. C'est donc la ville qui choisit les professeurs et les autres personnels scolaires et verse les salaires du secteur.

Dans le cadre des réductions d'effectif dans la fonction publique territoriale mises en place par Mauricio Macri dès sa prise de fonction en décembre 2007, le Ministère de l'Education vient donc de licencier une centaine de personnes. Página/12 s'est donc aussitôt emparé du sujet et dénonce des licenciements idéologiques qui viseraient particulièrement les personnes qui ont travaillé sur le kit pédagogique sur la Revolución de Mayo, que le ministre Esteban Bullrich a censuré au début de l'année scolaire, estimant que les informations contenues dans ces documents étaient entachés de partis pris idéologiques et visaient à donner aux enfants une vision marxiste de cet événement fondamental dans l'histoire du pays (voir mon article du 25 mai 2010 sur la journée révolutionnaire du 25 mai 1810).

La décision de réduction de la masse salariale intervient au lendemain des célébrations du Bicentenaire et le Ministre s'en explique, assez cavalièrement, par Twitter interposé.

Tout cela provoque une nouvelle fois la colère des syndicats d'enseignants et d'un certain nombre de militants politiques de gauche, alors que le Gouvernement de Mauricio Macri (droite ultra-libérale) est empêtré dans un fâcheux procès d'écoutes téléphoniques illégales (voir mon article du 16 mai 2010 sur l'inculpation de Mauricio Macri dans cette affaire). Comptons sur les parties en présence pour ne lâcher le morceau ni l'une ni l'autre...

Pour en savoir plus :
lire l'article de ce jour sur Página/12