Tres mujeres para el show (Trois femmes pour la scène), c'est le nom du spectacle, créé en 1973 à Buenos Aires, puis transféré assez vite à Mar del Plata (où Susana Rinaldi et son mari, Osvaldo Piro, tenaient alors une salle de concert devenue légendaire, Magoya) puis appelé un peu partout en Amérique Latine, et qu'en ce moment même, à Clásica y Moderna, sur l'avenue Callao, dans le quartier de La Recoleta (la devanture que vous voyez sur la photo), reprennent trois chanteuses majeures du tango et de la musique populaire argentine : Amelita Baltar (au premier plan sur la photo), Marikena Monti (au fond à gauche) et Susana Rinaldi (au fond à droite).
Mercredi, au lendemain de la première, Página/12, sous la plume de Karina Michelleto, faisait des trois artistes la une de son supplément culturel, Cultura y Espectaculos, avec une longue interview à quatre voix, sous-titrée Las marcas de la vida no nos impiden tener alegria (las cicatrices de la vie ne nous empêchent pas d'être joyeuses).
Dans cet article, Amelita Baltar, Marikena Monti et Susana Rinaldi parlent avec beaucoup de franchise d'elles-mêmes, de leurs souvenirs, de leurs parcours, des difficultés de tous ordres qu'elles ont rencontrées dans les années 70 (une époque politique très perturbée, avec des effets de censure très forts), de l'amitié qui les réunit et de la joie qu'elles éprouvent à la perspective de partager à nouveau la scène dans ce spectacle.
Lundi, j'ai eu le privilège de m'entretenir quelques minutes au téléphone avec Amelita Baltar et j'entendais cette joie, non pas tant dans ses paroles (on n'a pas parlé du spectacle) que dans le son de sa voix. La joie est une des grandes caractéristiques des musiciens argentins, même si on dit que le tango est triste. Chez les musiciens, la musique se vit dans une joie intense (et non pas dans la facilité).
Une longue interview qu'il faut donc aller lire sur le site de Página/12. A vous donner envie d'apprendre l'espagnol si vous ne le parlez pas encore (mais même sans savoir parler espagnol, l'article peut se déchiffrer tant bien que mal. L'espagnol n'est pas si éloigné du français, tout de même).
Pour aller plus loin : vous reporter à mon article de la semaine dernière (en français) sur le spectacle (avec les liens aux sites Web des artistes).
Vous pouvez aussi vous reporter à un article de La Nación du 12 novembre 2009.
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Marikena Monti n'a pas encore de raccourci dans la Colonne de droite parce que je n'ai pas eu le temps jusqu'à présent de publier trois articles sur elle (mais ça viendra un jour).