A Buenos Aires, la saison aura été très morose pour les marchands de vêtements, de chaussures et de mode en général : chute de la consommation locale due à la peur du lendemain à cause de la crise mondiale, baisse de la fréquentation touristique (1), températures clémentes n’incitant pas à l’achat de vêtements chauds et pour couronner le tout la grippe A, qui a fait fuir les clients.
Du coup, les commerçants ont décidé d’avancer d’une bonne quinzaine de jours la période des soldes d’hiver (liquidaciones), lesquels commencent d’ordinaire après la mi-juillet et durent jusqu’à fin août.
Les informations plus précises se trouvent dans l’article que La Nación consacre au phénomène. Vous y lirez que certains magasins attaquent d’emblée avec des rabais combinés allant jusqu’à 60%.
Globalement les prix des soldes cette année sont 10% plus bas qu’à la même époque l’année dernière, année où le commerce avait aussi été sinistré par la très longue grève du secteur agricole, avec coupure des grandes routes du pays, rupture d’approvisionnement dans les villes, arrêt de la fourniture de certains produits alimentaires de première nécessité (viandes, laitage, farine, fruits et légumes...).
Les Argentins, qui réussissent malgré tout à s’en sortir vaille que vaille, ont de l’énergie et du courage à revendre, dont parfois nous manquons cruellement de ce côté-ci de l’Atlantique.
(1) Les touristes sont des grands clients de ces magasins, surtout dans les grandes villes et en particulier à Buenos Aires, parce qu’ils viennent pour la plupart de l’hémisphère nord, donc de pays plus riches, et qu’ils trouvent sur place des articles de très bonne qualité à moindre coût : chaussures, vêtements et accessoires, et pas seulement pour danser le tango. Pour la vie de tous les jours aussi. Et non pas seulement les touristes, mais les étrangers en général. Car les hommes d’affaires en voyage professionnel en profitent aussi, dès lors que leur emploi du temps leur en donne l’opportunité.