Dans toute l’Argentine, les théâtres ont décidé aujourd'hui, dans leur très grande majorité, de fermer de quelques jours à quelques semaines, au plus profond de l’hiver, alors même que l’épidémie de maladies infectieuses respiratoires (grippes, rhumes, bronchites et angines) atteint son point culminant. Ce sont les organisations professionnelles du théâtre privé qui ont pris cette décision et elles ont été suivies, ou précédées, par la plupart des théâtres publics, nationaux, municipaux ou provinciaux.
Ainsi, à Buenos Aires, le Teatro Cervantes est fermé jusqu’au 3 août, date de la reprise prévue pour les écoles dans la Capitale, le Complexe théâtral de Buenos Aires est fermé (soit 5 théâtres dont Alvear, San Martín, tous deux sur Corrientes, Ribera à La Boca, Regio). Les centres culturels dépendant du Ministère de la Culture du Gouvernement de la Ville de Buenos Aires ferment eux aussi (parmi eux, le CC Recoleta et le CC Torcuato Tasso pour n’en citer que deux très connus).
La Aadet (Asocación Argentina de Empresarios Teatrales) annonce la fermeture des théâtres adhérents pour des raisons qui sont plus artistiques que sanitaires : les spectacles ont besoin du public pour être des spectacles vivants et comme le public a déserté les salles, les salles préfèrent fermer. La Aadet représente 107 salles dans tout le pays. Ces salles resteront fermées jusqu’au 16 juillet.
Le CCC vient lui aussi d'annoncer la suspension de ses activités théâtrales pour 15 jours (voir l'autre article de ce jour, sur le programme de juillet du CCC).
Les cinémas emboîtent le pas, pour les mêmes raisons. A quoi sert de projeter un film pour une salle plus qu’à moitié vide... Les grandes sorties qui étaient programmées pour juillet sont donc repoussées à une date ultérieure. Parmi elles, celles de plusieurs films étrangers, comme l’Attaque du métro 123 (en Argentine, Rescate del metro 123) (1), de Tony Scott avec Denzel Washington et John Travolta, Katyn de Andrzei Wajda et même Home de Yann Arthus-Bertrand qui attendra des jours meilleurs.
L’NCAA (Insituto Nacional de Cine y Artes Audiovisuales) ferme lui aussi ses différents centres à travers le pays et le réseau des salles Gaumont aussi.
Ce week-end, les principaux théâtres de Buenos Aires n’ont même pas réussi à jouer ne serait-ce qu’au tiers de leur capacité. Vendredi dernier, Daniel Melingo pensait encore pouvoir chanter le 10 à NA Ateneo (voir mon article à ce sujet) mais il est à craindre que même ce spectacle, pour lequel le chanteur a coupé en deux sa tournée en Europe, ne soit lui aussi emporté par la vague, qui est aussi une manoeuvre de sauvegarde économique pour la plupart des salles concernées...
Pour en savoir plus :
Lire l’article de ce jour sur le site de Página/12.
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