Mauricio Macri, le Chef du Gouvernement de la Ville Autonome de Buenos Aires, a annoncé le début de l’amélioration de la situation sanitaire relative, qui est d’après lui bien meilleure qu’il y a une semaine, lorsqu’il a placé la capitale sous état d’urgence sanitaire. Depuis, les écoles et tous les centres d’activités collectives pour les enfants et les jeunes ont été fermés, des consignes de comportement ont été diffusées parmi la population et la frayeur servant de pédagogue, de plus en plus de gens ont accepté de les suivre.
Au même moment, le Ministre de la Santé de la Province de Buenos Aires annonçait de son côté que les consultations à l’hôpital avaient diminué de 50%. Lundi, pour la première fois depuis 30 jours, il y a eu des lits disponibles à nouveau dans des services hospitaliers critiques (notamment pédiatrie et soins intensifs).
Ce n’est pas la fin de l’épidémie pour autant mais c’est un premier signe d’apaisement alors que les études révèlent que la peur d’être infecté a atteint à présent des sommets dans la population. Entre 70 et 80% des Argentins craignent en effet de contracter la grippe A alors qu’ils n’étaient même pas 23% il y a deux mois. Une immense majorité de la population, plus de 80%, croit que les pouvoirs publics ont caché des informations, ce qui est une signature des psychoses collectives : on croit alors facilement au complot et à la méchanceté des puissants dans des schémas psycologiquement très régressifs. Encore plus si tout cela se passe en même temps qu’une campagne électorale dont les résultats ne sont pas favorables au Gouvernement en place. Ceci dit, seules 40% des personnes déclarent avoir rencontré des difficultés pour se procurer des solutions alcoolisées de désinfection et des masques et seulement 13,6% des personnes interrogées déclarent connaître personnellement une personne qui a été infectée par le virus A H1N1 alors que le nouveau ministre de la santé fédéral estime qu’il y a eu jusqu’à présent plus de 100 000 malades (sur une population totale de 40 millions d’habitants).
Juan Manzur, le ministre de la Santé, a fait le point logistique de la situation avec les présidents de groupe du Sénat (qui appartiennent encore à l'ancienne mandature, qui se terminera en décembre 2009) : avec eux, il a parlé doses d’antiviraux et modalités de distribution, par les hôpitaux conformément aux instructions de l’OMS, la meilleure façon en cas de psychose collective d’éviter la pénurie du fait de l’achat préventif par les bien portants angoissés.
Pour aller plus loin :
Lire l’article de Clarín sur l’amélioration de la situation
Lire l’article de Página/12 sur la peur de la contagion
Lire l’article de Página/12 sur la réunion du Ministre de la Santé et des présidents de groupe au Sénat.
Lire l’article de Clarín sur l’amélioration de la situation
Lire l’article de Página/12 sur la peur de la contagion
Lire l’article de Página/12 sur la réunion du Ministre de la Santé et des présidents de groupe au Sénat.
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