Le complément gastronomique de Clarín, Sartenes y Ollas (poêles et marmites), présente aujourd’hui, Día de los Ñoquis (comme tous les 29 du mois - voir mon article d’août dernier à ce sujet et celui d'avril sur le côté porte-bonheur de ce mets italien) deux articles bien sympathiques : l’un porte sur les recettes de spaghetti (et de pâtes fraîches, dont les Argentins raffolent) adaptés au goût local (à savoir un joyeux mélange de toutes les meilleures traditions de cuisine populaire de toute l’Europe, dominée par une nette influence méditerranéenne) d’un chef dénommé Pedro Picciau (photo ci-contre), l’autre est une interview du fileteador Martiniano Arce (photo tout en haut de la Une ci-contre), qui annonce à qui veut l’entendre (mais en blaguant) qu’il aimerait bien poser son pinceau sur la carlingue de l’avion présidentiel (Tango 01). Il y raconte aussi quelques bons souvenirs de table. L’article est agrémenté d’une recette de puchero porteño (ci-dessous). Je vous avais déjà donné une recette de puchero criollo pendant la Semaine du Goût en octobre dernier en guise d’hommage à l’excellent cordon bleu qu’était la mère de Carlos Gardel (lire l’article). Ici, il s’agit d’une autre recette, avec plus de variété dans les légumes me semble-t-il, des saucisses (chorizo) (1), du boudin (morcilla) et des bas morceaux de boeuf (osso buco et falda) (2).
Pour aller plus loin :
Visiter le Sartenes y Ollas d’aujourd’hui (les recettes sont en haut à droite, en rouge)
Lire l’article sur Martiniano Arce
En Colonne de droite, retrouvez les différentes thématiques de classification des 810 articles déjà publiés depuis le 19 juillet 2008 grâce aux multiples rubriques de la partie supérieure. Dans la partie centrale de la Colonne, vous trouverez un bouquet d’infos pratico-linguistiques pour préparer votre séjour là-bas ou votre exploration en ligne dans le quartier (barrio). Dans la partie inférieure, se trouvent les liens aux sites des artistes et des institutions qu’il est impératif de fréquenter pour savourer le vrai tango d’aujourd’hui comme d’hier et celui que demain nous mitonne amoureusement.
(1) à ne pas confondre avec le chorizo espagnol, qui doit sa belle et caractéristique couleur rouge au pimentón (sorte de paprika) et aux ñoras (petits poivrons rouges séchés non piquants et réduits en poudre). Le chorizo argentin est une saucisse qui rappelle beaucoup la saucisse de Toulouse (pour les connaisseurs de la gastronomie française). Elle constitue l’entrée de l’asado (le barbecue national et dominical de la quasi-totalité des foyers argentins). Elle se mange rôtie ou, comme ici, bouillie ou cuite à l’étouffée.
(2) les découpes bouchères argentines ne correspondent pas à celles que nous connaissons en Europe. Pour adapter la recette ici, prenez des morceaux que vous utiliseriez pour un pot-au-feu et attendez le retour de notre bon vieil automne avec sa sinistrose céleste et ses températures frisquettes... L’osso buco (qui est donc ici une découpe de boeuf et non une recette italienne à base de veau, viande inconnue en Argentine) est le morceau le meilleur marché dans les boucheries de Buenos Aires. La falda (la jupe) est une autre pièce, très économique elle aussi.