San Martín: el cruce de los Andes (San Martín, la traversée des Andes), tel est le titre du film dont Rodrigo de la Serna, chanteur de tango à ses moments perdus, au sein du groupe El Yotivenco, vient d’achever le tournage pour la télévision et pour l’année prochaine, celle du Bicentenaire.
Il y tient le rôle que tout acteur argentin rêve un jour d’incarner : José de San Martín, el Padre de la Patria, el Libertador, le général en chef des armées insurgées qui combattirent l’empire colonial espagnol en Argentine, au Chili et au Pérou.
Le téléfilm est une coproduction de Canal Encuentro (une chaîne de télévision privée), Canal 7 (la chaîne publique argentine), l’INCAA (l’institut argentin du cinéma), la TVE (la télévision publique espagnole), la Province de San Juan et l’Université de San Martín. Un certain nombre de scènes de batailles historiques ont été tournées en décor naturel dans les montagnes pré-andines de la Province de San Juan pendant trois semaines.
Rodrigo de la Serna a dû s’astreindre pour les besoins du rôle à des heures d’équitation et d’escrime. Il s’est égosillé pendant trois semaines à crier Viva la Patria à toutes les prises. Bref, il est ravi.
Le film, quant à lui, se veut fidèle à la réalité historique des batailles, des événements politiques et de la figure qui fut celle du Général San Martín, même si les auteurs reconnaissent ici et là avoir un peu fait un sort à cette réalité pour des raisons dramaturgiques (il faut bien de temps en temps tordre un peu les choses pour pouvoir raconter une histoire qui tienne la route et tienne en haleine le téléspectateur).
Espérons que les prochains spectacles de Yotivenco se ressentiront de cette plongée dans l’histoire nationale, puisque si je vous parle de Rodrigo de La Serna, c’est aussi bien sûr parce qu’il s’est pris de passion pour le tango il y a quelques temps et qu’il partage depuis lors sa carrière de jeune premier à succès entre plateaux de télé et scènes de différents théâtres et auditoriums un peu partout dans le pays.
Il était, il y a quelques mois au Tango Criollo Club de la Guardia Hereje à La Plata (il lui arrive même de chanter de temps en temps une des chansons d’Alorsa). Il figure en bonne place sur le tout nouveau disque de Acho Estol (voir l’autre article de ce jour sur cet album : Buenosaurios). Bref, c’est une vraie vedette du petit écran, avec un côté gendre idéal pas piqué des hannetons, et maintenant, il va même pouvoir se prendre pour San Martín jusqu’à la fin de l’année prochaine... Cela le changera de Carlos Gardel...
En savoir plus :
lire l’article de Clarín sur ce tournage (édition du 15 juillet 2009).