Cette année, les Prix Gardel, qui sont à la musique en Argentine ce que les Victoires sont à la musique ou ce que les Cesars sont au cinéma en France, récompensent en ce printemps 2010 la comédienne-chanteuse Soledad Villamil en qualité d'artiste féminine pour son album Morir de Amor, l'auteur-compositeur-interpréte de jazz nacional hyper-reconnu Luis Salinas, pour l'album Luis Salinas en vivo (un excellent musicien, mais pas vraiment une découverte récente) en qualité d'artiste masculin et pour ce qui est des orchestres de tango, c'est le disque du Maestro Leopoldo Federico (bandonéon) et de son cadet, Hugo Rivas (guitare), Sentido único, qui l'emporte : on s'en réjouit pour eux, mais là encore, la communauté des artistes électeurs n'a pris aucun risque.
Félicitations aux vainqueurs mais dommage pour l'avenir de la musique populaire si ni les festivals ni les prix professionnels ne permettent de faire sortir de l'anonymat les jeunes artistes novateurs qui, eux, prennent des risques et mangent de la vache enragée pour survivre...