mardi 9 novembre 2010

Eduardo Arquimbau a reçu l'ordre de la Boîte aux Lettres hier au Bar 36 Billares [Actu]

Cela s'est passé hier à 20h mais avec le décalage horaire, l'annonce préalable n'a été envoyée qu'à minuit, heure de Paris par Jorge Manganelli, l'un des professeurs de l'AMBCTA, que préside Eduardo Arquimbau, (lien avec le site de l'AMBCTA dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! en partie inférieure de la Colonne de droite).

Le danseur Eduardo Arquimbau, que vous connaissez sans doute au sein du couple Eduardo et Gloria, qui fête cette année leurs 50 ans de carrière, a reçu l'ordre du Buzón, une décoration fantaisiste mais tout à fait sérieuse néanmoins (1) que décerne le Museo Manoblanca, un musée consacré à l'art populaire de Buenos Aires, à Nueva Pompeya. Le "Buzón" en question est une vieille boîte aux lettres en style britannico-impérial qui est un vestige des années 1920, installé à Nueva Pompeya, pas très loin du Museo Manoblanca et tout à côté de ce qui reste de l'ancien Colegio Luppi où Homero Manzi et Cátulo Castillo firent leurs études. Ce Colegio qui n'existe plus et qui a été remplacé par un bistrot, est le centre de ce Barrio de Tango (quartier de tango) qu'a dépeint Homero Manzi dans quatre de ses chefs d'oeuvre (Sur, Barrio de Tango, Manoblanca et Mi taza de café, dont trois sont traduits dans mon anthologie bilingue Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, que j'ai publié en mai 2010 aux éditions du Jasmin et que je présenterai au Salon L'Autre Livre le week-end prochain, les 12, 13 et 14 novembre 2010, dans le quartier du Marais à Paris). Cette boîte aux lettres historique, c'est aussi le "Buzón carmín", dont Cátulo Castillo évoque le souvenir lointain dans le tango Tinta Roja (encre rouge, celle des professeurs sur les copies des pensionnaires du Colegio Luppi).

Avec sa Orden del Buzón, le Museo Manoblanca récompense les artistes populaires de Buenos Aires, souvent pour leur travail tanguero, dans toutes les disciplines du genre (danse, musique, composition, chant, poésie, fileteado etc...) mais parfois aussi des artistes d'autres genres (rock, jazz, cinéma...).

Eduardo Arquimbau (ci-dessus avec sa femme, Gloria, dans une photo tirée du site de l'AMBCTA) a donc reçu sa jolie réplique de boîte aux lettres londonnienne écarlate hier soir, lundi 8 novembre 2010, à 20h au Bar 36 Billares, dans un quartier du Centro (trocén en verlan), Monserrat, un Bar Notable dont je vous parle souvent pour les concerts qui s'y donnent (ces dernières semaines, Lucrecia Merico et Valeria Shapira, Cucuza et Moscato, Hernán Genovese et Noelia Moncada et bientôt Guitarra Negra avec le chanteur Alfredo Piro...). Hier, sans rien savoir de cette cérémonie (acto), j'avais enfin intégré Eduardo y Gloria aux danseurs de la rubrique Vecinos del Barrio, en partie haute de la Colonne de droite de ce blog (à travers ce raccourci, vous pouvez accéder à l'ensemble des articles que j'ai publiés sur eux dans Barrio de Tango).

Pour aller plus loin :
lire l'article publié hier sur le site de l'AMBCTA.

(1) un buzón, en Argentine, c'est à la fois une boîte aux lettres et une arnaque (vender un buzón : "faire prendre des vessies pour des lanternes" ou "prendre les enfants du Bon Dieu pour des canaards sauvages").