jeudi 27 mai 2010

Les champions qui représenteront Buenos Aires au Mundial... de Tango [à l’affiche]

Ils se sont connus dans la Province de Catamarca, sur la frontière avec le Chili, dans le nord de l’Argentine. Un coin du pays où règnent la musique et de la danse folklorique et où le tango est réduit à la portion congrue... Ils s’appellent Lucas Carrizo Lobo et María Paula Tejeda et ils ont remporté, à la fin de la semaine dernière, le championnat portègne de tango, dans la catégorie Adultes (jusqu’à 40 ans) et la discipline Tango salón. Elle a 21 ans, il en a 24. Ils représenteront la ville de Buenos Aires au prochain Championnat du monde de tango en août.

Le championnat local a impliqué 16 milongas de toute la ville, fait concourir 603 couples et la finale a eu lieu samedi dernier, avec le groupe Los reyes del Tango, un orchestre qui imite le style de D’Arienzo, comme Color Tango imite celui de Pugliese.

Les autres couples vainqueurs sont Alberto Markus et Ana María Polito pour la catégorie senior du Tango Salón, qui participeront aussi à la compétition d’août. Dans les autres disciplines, Vals et Milonga, les champions portègnes sont désignés mais n’iront pas es qualité concourir au Mundial (mais comme les inscriptions sont libres, ils pourront le faire de leur propre initiative). Il s’agit de Ariel Manzanares et Daniela Sol Cerquides (Milonga) et Sebastián Jiménez et María Inés Bogado (Vals).

Tous ces couples étaient programmés pour réaliser des démonstrations sur le Paseo del Bicentenario que l’orage, dimanche soir, a bien désorganisées.

Clarín a interviewé Lucas Carrizo Lobo, María Paula Tejeda et Ana María Polito. Ci-après, je vous traduis deux passages de cet article que je vous invite à aller lire dans son intégralité sur le site du quotidien :

"Yo mamé el tango de chico porque mi abuelo escuchaba mucho Radio Nacional. Después vi bailar una pareja en Cosquín y quedé impresionado por los movimientos y la sincronización. Me preguntaba cómo no se les enredaban las piernas y se caían. Cuando quise aprender a bailar tuve que ir a un centro de jubilados, que son los únicos que eligen el tango en Catamarca", contó Carrizo Lobo.
Clarín

"J’ai bu le tango au biberon tout petit, parce que mon grand-mère écoutait beaucoup Radio Nacional. Plus tard, j’ai vu danser un couple à Cosquín [Province de Córdoba, voisine de Catamarca] et j’ai été très impressionn par leurs mouvements et leur synchronisation. Je me demandais comment ils pouvaient ne pas s’emmêler les jambes et tomber. Quand j’ai voulu apprendre à danser, il a fallu que j’aille dans un centre pour retraités, car ce sont les seuls à Catamarca à choisir le tango", nous a dit Carrizo Lobo.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

"Yo soy odontóloga y empecé a bailar tango para desenchufarme. Ahora, con mi pareja, ya hemos participado varias veces en el Campeonato de Tango de la Ciudad, pero es la primera vez que ganamos", contó [..] Ana Maía Polito
Clarín

"Je suis dentiste et j’ai commencé à danser le tango pour me changer les idées. Maintenant, avec mon partenaire, nous avons participé plusieurs fois au Championnat de Tango de la Ville mais c’est la première fois que nous gagnons", nous a dit Ana Maía Polito.
(Traduction Denise Anne Clavilier)

Pour lire d’autres articles sur les championnats de danse, cliquez sur le mot-clé Mundial dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus. Pour une fois, le terme ne renvoie pas au football dont les Argentins attendent eux aussi le début du tournoi en Afrique en surveillant Maradona et les joueurs de la sélection albiceleste (1) comme le lait sur le feu....

(1) bleu ciel et blanc, les couleurs du maillot national.