Vendredi soir, le 21 mai 2010, à 20h, Litto Nebbia se fera maître de cérémonie (fort peu cérémonieux, comme ses fans peuvent bien l’imaginer) d’un mega-concert retraçant la quarantaine d’années que compte maintenant le Rock Nacional, cette musique provenant des Etats-Unis dont des artistes argentins qui n’avaient pas froid aux yeux se sont emparé pour parler à leurs compatriotes des préoccupations et de la réalité de la vie argentine, en langue espagnole, depuis le jour où Litto Nebbia et le groupe auquel il appartenait alors, Los Gatos, ont lancé La Balsa sur scène et sur les ondes en 1967 (1).
On attend sur scène ce soir-là de vraies légendes du rock, artistes solistes et groupes, pour ce premier acte des commémorations du Bicentenaire de l’Argentine, dont les manifestations culmineront le mardi 25 mai avec un double Te Deum, la grand-messe officielle au sanctuaire marial national de Luján (voir mon article du 1er avril 2010) et la grand-messe qui aura lieu à la cathédrale de Buenos Aires, et dont tout le ban et l’arrière-ban de l’opposition nationale tente actuellement de faire un rassemblement partisan au grand dam de l’Archevêque de Buenos Aires qui a publié hier un communiqué rappelant le caractère religieux d’action de grâce de la célébration de mardi. Le clergé de Buenos Aires ne veut voir que des fidèles dans l’enceinte de la cathédrale et pas des caciques politiciens (voir mon article du 25 avril 2010 sur la curieuse idée du gouvernement portègne pour loger les sans-abris dans les églises cet hiver). Sans toutefois être nommés, bien sûr, Mauricio Macri et Elisa Carrió ont donc été publiquement priés de se tenir en dehors du coup ou de venir en esprit de foi, comme n’importe des baptisés de base (2).
Le concert de vendredi aura lieu sur la Avenida 9 de Julio, quelque part entre Corrientes et Belgrano, cette portion de l’avenue interdite à la circulation et transformée en promenade multi-thématique pour las Fiestas Patrías (les fêtes de la Patrie), et je vous parie tout ce que vous voulez qu’à un moment de la soirée, il faudra que Litto se mette au piano et chante... La Balsa (sinon, il ne sortira pas vivant de Buenos Aires).
Il y a quelques jours, le 19 avril 2010, je vous parlais de cette énorme anthologie discographique rock montée par Litto Nebbia et éditée par Melopea, la maison de disques qu’il a fondée et qu’il dirige depuis novembre 1988 : 9 CD, 1 DVD et 1 livre illustré pour retracer les 43 ans du rock argentin...
Pour aller plus loin (en espagnol) :
Lire l’article de Clarín de ce jour sur les festivités à venir (dont le programme est progressivement divulgué)
Pour en savoir plus :
Lire mon article du 19 avril 2010 sur la parution du package Melopea et les interviews croisées auxquelles il a donné lieu dans Página/12
Lire mon article du 20 mai 2009 où je présentais Litto Nebbia, en prévision de son premier tour de chant en France en septembre 2009
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(1) au sujet de la création de La Balsa, ce tube des tubes de la musique populaire des 50 dernières années en Argentine, lire mon article du 20 mai 2009 sur la carrière de Litto Nebbia.
(2) Espera sentado, comme disent les Argentins ("attends assis"). Comprenez "Compte dessus et bois de l’eau fraîche".