Sous le titre Tango con guitarras, Eduardo Pisse propose aux lecteurs du quotidien Clarín une interview du chanteur Javier Cardenal Domínguez à l’occasion de la sortie de Trío, le disque qu’il vient de terminer avec ses deux amis guitaristes que mes lecteurs connaissent bien désormais, Hernán Reinaudo et Ariel Argañaraz.
Il y a quelques jours, le label Acqua Records organisait une présentation pour la presse au Museo Casa Carlos Gardel. Samedi prochain, ce sera le lancement public à travers un premier récital au CAFF (voir mon article du 10 mai sur cette soirée de lancement).
Extraits :
El apodo le viene desde los tiempos de la escuela secundaria. "Me había hecho un corte de pelo medio raro y tenía como un copete; fue ahí cuando un amigo me dijo: 'parecés el cardenal que tiene mi abuela en el jaulón del patio' y desde ese día se olvidaron de mi nombre", cuenta Javier Domínguez para tirarle data a quienes creen que ese apelativo se lo dieron por ser un cantor que compite con los zorzales.
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Son surnom lui vient du temps de l’école secondaire. "On m’avait fait une coupe de cheveux un rien bizarre et j’avais une espèce de houppette. Alors un ami m’a dit : tu as l’air du cardinal (1) que ma grand-mère a dans la volière du patio. Et depuis ce jour-là, on a oublié mon prénom", raconte Javier Domínguez à l’intention de ceux qui croit que ce sobriquet lui a été donné par qu’il est un chanteur qui peut rivaliser avec les zorzales (1).
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Plus loin, Cardenal raconte la genèse de ce disque qui leur a valu un an de travail et d’enregistrement :
"Todo empezó hace tres años cuando hicimos un ciclo en el Tasso junto con el Chino Laborde y Alfredo Piro; en esas actuaciones Hernán y Ariel me acompañaron y tuvimos buena aceptación en la gente", recuerda Javier.
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"Tout a commencé il y a trois ans quand nous avons mené une série [de concerts] au [Centro Cultural Torcuato] Tasso avec Chino Laborde (2) et Alfredo Piro (3). Au cours de ces spectacles, Hernán et Ariel m’ont accompagnés et nous avons été bien reçus par les gens", se souvient Javier.
(Traduction Denise Anne Clavilier)
"Son once temas donde hay clásicos como Marioneta, Pompas, o De barro, pero también se incluyó Milonga triste", cuenta Domínguez, aunque la sorpresa está en el primer tema: "Es una chamarrita titulada En tu cara", explica sin decir que es el autor.
Por supuesto que el desafío no es sencillo ni fácil de difundir. "Es que, salvo honrosas excepciones, el tango no se difunde ni en la TV ni en las radios, lo que resulta una paradoja porque en este momento en que con tanta pompa se habla del tango en el mundo, acá hay pocos espacios para actuar", sostiene Domínguez. Y destaca la diferencia con Brasil, donde los locales que difunden música del país tienen hasta desgravaciones impositivas. "En cambio aquí hay muchos locales que tuvieron que cerrar".
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"Ce sont onze morceaux parmi lesquels des classiques comme Marioneta, Pompas ou De Barro mais ça inclut aussi Milonga triste, raconte Domínguez, alors que la surprise vient du premier morceau. C’est une chamarrita (4) intitulée Sur ton visage", explique-t-il sans dire qui est l’auteur (5).
Pour sûr, le défi n’est ni simple ni facile à relever : "C’est qu’à part de très respectables exceptions, le tango ne passe ni à la télé ni sur les radios, ce qui aboutit à un paradoxe parce qu’en ce moment où l’on parle avec tant de pompe du tango dans le monde, ici, il y a peu de lieux où jouer, soutient Domínguez. Et il souligne la différence avec le Brésil, où les salles qui passent de la musique du pays ont même des allègements fiscaux. En revanche, ici, il y a beaucoup de lieux qui ont dû fermer."
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Le tout est à lire en espagnol sur Clarín en cliquant sur le lien.
Pour vous aider à mieux comprendre, vous disposez d’un traducteur en ligne, Reverso, dans la rubrique Cambalache (casi ordenado), dans la partie basse de la Colonne de droite.
(1) Le cardinal en question est un oiseau, connu pour la qualité de son chant. Le zorzal, c’est la même chose : il doit sa réputation à la qualité de son chant. En français, le zorzal, c’est la grive musicienne. Un seul problème pour la traduction du terme : zorzal est masculin (et comment !), grive est féminin. On ne peut pas traduire par un terme féminin un tel symbole de la virilité musicale argentine...
(2) Walter Laborde, dit El Chino (le chic type), est le chanteur de la Orquesta Típica Fernández Fierro.
(3) Alfredo Piro est un autre chanteur. Je vous en ai parlé à plusieurs reprises ces jours-ci, car il vient de sortir lui aussi un disque, Milongas de la A a la Z, avec son groupe Guitarra Negra. Ils sont ce soir au Torcuato Tasso.
(4) Une chanson d’origine rurale (folklorique, disent les Argentins).
(5) C’est lui-même.