Jusqu’à mercredi, 23 octobre, les artistes de tango qui ne vivent pas de leur art peuvent s’inscrirent au concours Hugo del Carril, qui pour la première fois cette année comptera deux catégories pour la danse (tango salón et tango fantasía) et une autre pour les ensembles instrumentaux (de 2 à 4 et 5 musiciens). Ce concours organisé par la Direction Générale de la Musique de la Ville de Buenos Aires offre aux artistes primés des contrats ponctuels d’un an avec la Orquesta de Tango de Ciudad de Buenos Aires.
Ce concours révèle des compositeurs, des auteurs-compositeurs-interprètes, des letristas, des chanteurs et chanteuses, des instrumentistes et désormais des danseurs. Dans les trois premières disciplines, il n’y a pas de limite d’âge. Mais les chanteurs et les danseurs doivent avoir entre 16 et 40 ans pour pouvoir concourir.
Ce concours porte le nom d’un artiste remarquable, qui a laissé le souvenir d’un parfait gentleman et qui fut tout à la fois un chanteur, un acteur, un compositeur, un réalisateur et un citoyen profondément engagé (dans le péroniste), ce qui lui valut de sales périodes à chaque fois qu’un gouvernement soutenu par les Etats-Unis et donc viscéralement anti-péroniste est arrivé aux affaires. Il est le compositeur de la Marcha Peronista qui est toujours jouée dans la plupart des cérémonies du Partido Justicialista (mais qu’ à la grande surprise de tous les observateurs, on n’entendit pas lors de la prise de fonction de l’actuelle Présidente, le 10 décembre dernier). Hugo del Carril a aussi été le José Betinotti du film écrit et dirigé par Homero Manzi, El último payador (en 1948). C’est pour lui qu’Homero Manzi écrivit son texte de Desde el alma (sur la partition légendaire de Rosita Melo). Une belle voix bien timbrée, qu’on peut entendre ici...