A pura pasión y sentimiento, c'est ainsi que la chanteuse Lucrecia Merico décrit son style et son engagement dans son art. On pourrait traduire ça comme : tout en passion et en sensibilité...
Voilà l'agenda de novembre de la chanteuse :
Tous les jeudis de novembre, elle chantera à 21h30 au Bar Notable Los 36 Billares, de la Avenida de Mayo, dans le quartier de Monserrat. Entrée 30 $.
Ce nouveau tour de chant s’intitule Tango Malevo (tango voyou - voyou et malevo ayant pratiquement la même polysémie et les mêmes acceptions, coïncidence rare entre les deux langues). Dans ce tour de chant, Lucrecia est accompagnée par Marcela Pedretti au piano et Natalia Pedraza au bandonéon. Un trio féminin donc. Sur la piste, viendront danser Lucas et Yanina, il y aura donc au moins un homme...
Le 1er novembre à 22h, au Bar el Faro, esquina Constituyentes y La Pampa, dans le quartier de Villa Urquiza, dans le cadre du cycle initié et animé par Cucuza et Moscato, El Tango vuelve al Barrio (ETvaB), et pour une soirée exceptionnelle, elle reprendra avec eux deux et Anibal Cornillo le show qu’ils ont présenté le 4 octobre à El Espacio Cultural Nuestros Hijos (ECuNHi) de l’association Madres de Plaza de Mayo. Entrée : 18 $.. Le trio de guitares et chanteur Quiero Veinticuarto se joindra à la fête.
Ce show a été créé en 2006 avec, à ce moment-là, les guitaristes Hernán Reinaudo et Gabriel Genlote.
Et le samedi 15 novembre, dans le cadre de la Nuit des Musées (Noche de los Museos), Lucrecia Merico chantera en première partie de soirée au Museo Casa Carlos Gardel, Jean Jaurès 735, à deux pas de l’Abasto, à 22h. Entrée libre et gratuite. Elle sera pour l’occasion accompagnée du guitariste Daniel Pérez avec qui elle a déjà chanté à plusieurs reprises.
Puis ils fileront tous les deux vers Monserrat où on les attendra au Musée argentin de la Marionnette (Museo Argentino del Títere) situé dans la rue Piedras (au numéro 905), à minuit, pour un tour de chant avec entrée libre et gratuite. Une grande marionnettiste, Doña Sarah Bianchi (née en 1922) sera présente en qualité d’artiste invitée.
Issue d’une famille de musiciens, petite-nièce d’un compositeur de tango qui eut son succès avec Guapo sin grupo, Seguí mi consejo et Te olvidas de todo, Salvador Merico dont Gardel enregistra plusieurs tangos, née (un 25 avril) dans le quartier de Nuñez au nord-ouest de Buenos Aires, Lucrecia Merico est comme beaucoup d’artistes à la fois chanteuse et professeur. Depuis juillet de cette année, elle anime notamment un atelier mensuel sur le répertoire et ses différentes écoles d’interprétation qui vont du style canaille typiquement faubourien au lyrisme et au romantisme sentimental des dernières années de Gardel ou de Hugo del Carril, tout un éventail de sensibilités et d’esthétiques que peu d’artistes maîtrisent dans son intégralité (Taller El tango y sus expresiones en ECuNHi).
Elle a commencé sa carrière de chanteuse en 1998 en prenant part au premier Festival international de Tango de Buenos Aires. En 2001, elle a participé au récital d’inauguration de la programmation des Bares Notables et a été choisie pour se produire dans ce cycle organisé par la Ville de Buenos Aires au cours de la saison 2003. Sa carrière semble avoir décollé en 2005 : elle se produit dans un show de tangos lunfardos monté par le poète Luis Alposta au Gran Café Tortoni, est l’une des artistes d’un hommage à Gardel pour les 70 ans de son décès (70 voces cantan a Carlos Gardel) au Teatro Maipo (le 24 juin), elle participe aux hommages rendus aux personnalités historiques que furent les poètes-compositeurs Cátulo Castillo et Enrique Cadícamo, aux côtés de Guillermo Galvé, Jorge Guillermo, Alfredo Piro et Nelly Vázquez (entre autres) au Salón Dorado de la Legislatura Porteña (l’Assemblée législative monocamérale de la Ville Autonome de Buenos Aires) et le 28 septembre elle est distinguée par cette même Legislatura pour ses nombreuses contributions à la diffusion de l’art populaire (les prix et les titres remis par l’institution ont beaucoup de prestige aux yeux des Portègnes et il est vrai qu’ils sont presque toujours tout à fait mérités).
Lucrecia Merico s’attache à servir les tangos des années 20, 30 et 40 et à faire vivre cette tradition musicale, allant du répertoire humoristique (parfois grinçant comme dans Al mundo le falta un tornillo, le monde, il a un truc qui ne tourne pas, écrit par Enrique Cadícamo au début de la crise de 29) aux tourments d’amour des poèmes d’Homero Expósito (Yuyo verde, Herbe folle, celle qui pousse entre les pavés des rues du cimetière, qu’il écrivit sur la tombe d’une femme bien aimée).
Vous pouvez écouter ces deux chefs d’oeuvre si différents l’un de l’autre sur la page de Lucrecia sur Lycos (onglet Multimédia) ainsi qu'une version a capella de Muñeca Brava dans le texte original lunfardo de Enrique Cadícamo (ce qui n'est pas fréquent).
Il y a pour le moment un petit problème technique sur la page : il n'est pas possible de télécharger Qué querés con este loro et Yuyo verde. Cela devrait être réparer dans... pas trop longtemps...