Astillero Tango (Arsenal Tango) est un groupe de tango très original, novateur, qui présente une musique poignante, oppressante, qui témoigne d’une forte conscience politique et d’un rejet profond de ce monde dominé par le goût du lucre, où le cours de bourse tient lieu de boussole morale et où piétiner les pauvres est devenu une habitude comme les autres... Leur musique est belle et elle est dure. Eux la veulent rugueuse. Ils entendent faire partie de l’avant-garde de ce qu’ils appellent el tango de ruptura. Ils ont pris pour emblème une vue du port de la Boca, qu’a peint avec tant de talent et tout en couleurs Benito Quinquela Martín. Ils le reprennent dans un camaïeu anthracite...
Ce sextette, récent (ils se sont fondés en 2005 à Buenos Aires) se compose d’un chanteur, Peyo, d’un violon Osiris Rodríguez, de deux bandonéons Patricio Banfiglio et Marino González Calo, d’un violoncelle Felix Arcángeli et d’un piano, Julián Peralta. Chacun d’eux a appartenu ou appartient toujours à d’autres formations, parmi lesquels il faut citer La Maquina Tanguera (un hommage à Osvaldo Pugliese, l’inventeur de cette expression), Milonga en Orsai (Milonga dans les choux), El Estudio Músical de Tango de Orlando Goñi (un grand pianiste, compositeur, chef d’orchestre qui avant d’avoir son propre ensemble avait été le pianiste de Aníbal Troilo et l’une des grandes admirations d’Astor Piazzolla). Plusieurs d’entre eux sont aussi compositeurs, dont le plus connu est sans doute pour l’heure Julián Peralta.
Ils seront à Montreal le 27 octobre, à la Sala Rossa, 21h, 4602 boulevard du Saint Laurent, prix entre 15 et 20 Can US, puis le lendemain au Tulipe, à 20h, 4530 rue Papineau, entrée de 20 à 25 Can US.
Ils arrivent sur le vieux continent le 1er novembre et se produisent à 23h15 au Womex, Teatro Lope de Vega à Seville (avenida de María Luisa).
Le 2 novembre, ils sont à Londres, au Negracha Club, à 19h30 (4 Wild Court, à Holborn). Prix entre 15 et 20 £.
Le lendemain, ils jouent le matin à 10h au Guildhall School of Music and Drama, Silkstreet à Barbican, à Londres, et retournent le soir à 19h30 au Negracha Club.
Le 4 novembre, les voilà à Copenhague au Danemark, au Global, à 20h, situé Verdenskulturcentret, Nørre Allé 7 (le prix de l’entrée n’est pas communiqué).
Le 5 novembre, ils seront à Zürich à 20h 30, au Weisser Wind, Oberdorfstrasse 20 (le prix va de 40 à 50 FS).
Le 6 novembre, toujours à Zürick, ils se produisent au Club Silbando, à 20h, Förrlibuckstrasse 62 (prix entre 30 et 40 FS).
Le 8 novembre, ils viennent en France, en Rhône Alpes, en Ardèche (il y en a qui ont de la chance). Ils marqueront trois étapes, le 8, le 9 et le 10, sur le Sentier des Lauzes, une vallée culturelle où le département a organisé un parcours et différentes haltes thématiques fondées sur la patrimoine de cette très belle région du sud de la France. Ils joueront à 21h le 8 à Lussas, le 9 à 20h30 au Centre d’Accueil des Vans, le 10 à 20h à l’église de Beaumont. Les prix ne sont pas communiqués pour aucune de ces étapes.
Le 13 novembre, ils seront en Belgique à Anvers, au Zuidersperhuis, à 20h30, Waalse Kai 14 (entrée : 12 €).
Le 14 novembre, ils seront aux Pays-Bas, à 20h15, ils jouent au Palais des Congrés (Congresgabouw) De Doelen, à Rotterdam (les prix varient de 7 à 23 €).
Le 15 novembre, ils seront au Tropenteater (Grande Salle, Grote Zaal), à Amsterdam, à 20h30 (entrée : 23 €).
Le 16 novembre, ils concluent la tournée à Utrecht par une matinée, à 15h, au Wereldculturen Centrum, Pauwstraat 13a (entrée : 12 et 20 €).
Pour écouter leur musique, que m’a fait découvrir à Buenos Aires Walter Alegre, le coordinateur de la Ciudad del Tango (CCC Floreal Gorini), l’un de leurs plus grands fans... branchez-vous sur leur site qui donne accès à leur page My Face, You Tube et Facebook.
En novembre 2006, ils ont sorti un disque, Tango de Astillero, à De Puerto Producciones, déjà épuisé. A la fin de cette année, leur 2ème disque devrait sortir : 13 pistes plus un morceau du disque précédent dont ils ont fait un nouvel enregistrement, cette fois-ci accompagnés par le Maestro Leopoldo Federico.