lundi 20 octobre 2008

Demoliendo Tangos en el Vesuvio [à l’affiche]

Photo extraite du site de Demoliendo Tangos

Le duo Federico Mizrahi, piano, arrangements et composition, et Luis Longhi, bandonéon, voix et textes, aussi connu sous leur deux noms que sous leur nom commun et provocateur de Demoliendo Tangos (Démolissant des tangos), se produit les trois derniers vendredis d’octobre (soit les 17, 24 et 31) au célébrissime café El Vesuvio, avenida Corrientes 1187, à 21 h. Ils seront rejoints pour l’occasion par le violoncelliste Jorge Bergero et la violoniste Christine Brebes.

Federico Mizrahi et Luis Longhi sont deux musiciens quarantenaires (l’un né en 1964 à Buenos Aires, l’autre un an après à La Plata), ils ont tous les deux une expérience significative au théâtre, avec des temps forts, celle du Teatro de la Maestranza à Séville pour Mizrahi et une autre auprès de Jorge Lavelli à la Comédie Française pour Longhi...

Demoliendo Tangos a déjà sorti 2 disques, principalement de musique originale (música propia), le premier s’appelle Demoliendo Tangos (2001) et le second Carne Argenta (2004), tous les deux édités par les Productions Sonoras (et toujours disponibles). Parmi les classiques qu’ils interprètent dans ces deux albums, Romance de Barrio (Aníbal Troilo et Homero Manzi), l’instrumental El Marne composé par Eduardo Arolas en hommage aux combattants français de la 1ère bataille de la Marne, Danzarín, un tango très brillant de Julián Plaza et le très poignant morceau qu’Astor Piazzolla composa à la mort de son père, Adíos Nonino (dans Demoliendo Tangos), et Comme il faut, d’Eduardo Arolas et Taconeando de Pedro Maffia. Parmi leurs créations originales, un Saboreando Tintos (en savourant des vins rouges), Blues de las Parcas (Blues des Parques), Aluciné Gardel (j’ai eu une hallucination de Gardel) et un tango dédié aux Iles Malouines que les Argentins revendiquent comme leurs avec un amour profond, nostalgiques pour ces terres grasses mais inhospitalières perdues dans les brumes du fin fond du fond du sud (Malvinas).

Vous pouvez les écouter sur leur site, très touffu et à la présentation délibérément désarçonnante, et télécharger trois extraits de chacun de leur deux disques, dont leur el Marne, qui démarre au piano seul comme démarrerait un grand Chopin...