Demain 8 octobre, à 21h30 (heure d’admission du public dans la salle plus que de début du spectacle), concert inaugural d’un nouveau groupe, baptisé Guitare noire, au Centro Cultural de la Cooperación Floreal Gorini (avenida Corrientes, 1543, métro Callao ou Uruguay pour ceux que ça intéresse), entrée 20$ (en vente dès à présent). Le concert prend place dans le cycle Tango del Miercoles.
Le groupe se compose d’un chanteur (Alfredo Piro), de trois guitares (Maximiliano Luna, dit Moscato, que mes lecteurs habituels connaissent déjà - c’est le guitariste qui se produit dans le cycle El Tango vuelve al Barrio tous les vendredis soir à la pizzeria El Faro de Villa Urquiza- Carlos Filipo et Aníbal Corniglio), d’une guitare basse (Juan Ignacio Iruzubieta, dit Nacho) et d’une partie de percussion tenue par Jerónimo Aceituno Peña.
Sous le titre Homenaje a las milongas de Afredo Zitarrosa, le concert de mercredi saluera la mémoire de ce chanteur, compositeur, poète et journaliste uruguayen, artiste tout à la fois engagé et "dégagé" (selon la définition que Pierre Desproges donnait à ce dernier adjectif), né en 1936 à Montevideo et mort dans sa cité natale en 1989, à l’âge de 52 ans.
Guitarra Negra a prévu d’interpréter Doña Soledad (Dame Solitude), Pa´l que se va (Pour ç’ui qui s’en va), Milonga para una niña (milonga pour une fillette), El violín de Becho (le violon de Becho), El Cambá (le rupin, ou le type) (1) y Zamba por vos (Zamba pour toi) (2), Que Pena (quel chagrin), Crece desde el pie (Grandis à partir de rien), Gato del Perro (le pauvre type au chien) (3) et La canción y el poema (la chanson et le poème).
Tous ceux qui veulent en savoir un peu plus sur Alfredo Zitarrosa peuvent se rendre sur ce site (el cancionero), où vous pourrez lire les textes de son répertoire, connaître toute sa discographie et écouter quelques uns de ses enregistrements.
Hier, lundi, Moscato était interviewé sur les ondes de Fractura Expuesta au sujet de ce prochain spectacle. Il ne nous reste donc plus qu’à attendre que l’enregistrement de l’émission soit chargée sur la page podcast du site, ce qui ne saurait tarder, pour en profiter à notre tour.
(1) Cambá, substantif de lunfardo en verlan (à l’endroit, ça donne bacán)
(2) Zamba : rythme musical rioplatense (qui n’appartient pas à la famille du tango mais appartient au même arbre généalogique que la samba brésilienne, c’est une musique métisse influencée par la tradition mélodique et rythmique des esclaves noirs)
(3) gato : chat en espagnol commun et bien d’autres choses en lunfardo, entre autres voleur nocturne et silencieux (on dirait monte-en-l’air en français) et pauvre homme sans aucun prestige ni pouvoir social. Perro (chien en espagnol commun) possède lui aussi ce deuxième sens sur les bords du Río de la Plata (le "Nous, les petits, les obscurs, les sans-grade", d’Edmond Rostand dans L’Aiglon)
(2) Zamba : rythme musical rioplatense (qui n’appartient pas à la famille du tango mais appartient au même arbre généalogique que la samba brésilienne, c’est une musique métisse influencée par la tradition mélodique et rythmique des esclaves noirs)
(3) gato : chat en espagnol commun et bien d’autres choses en lunfardo, entre autres voleur nocturne et silencieux (on dirait monte-en-l’air en français) et pauvre homme sans aucun prestige ni pouvoir social. Perro (chien en espagnol commun) possède lui aussi ce deuxième sens sur les bords du Río de la Plata (le "Nous, les petits, les obscurs, les sans-grade", d’Edmond Rostand dans L’Aiglon)