Quito Gato est un guitariste argentin, né à Buenos Aires et installé en Espagne, à Madrid. Il est aussi pianiste, clarinettiste, flûtiste (flûte à bec), compositeur, arrangeur, chef d’orchestre... Depuis 1992, il s’intéresse aussi à la musique baroque et travaille les instruments de cette époque. Il a eu l’occasion de parcourir le monde à travers des tournées qui lui ont permis de se frotter à toute sorte de formations musicales.
Vous pouvez écouter ses très belles interprétations de tangos sur sa page de My Space.
Pour mettre à profit son actuel séjour à Buenos Aires, Alejandro Szwarcman et Alejandro Martino, les deux responsables du Taller de Letristas Homero Expósito, l’ont invité à donner un concert de guitare qui s’intègre dans ce séminaire qui forme des écrivains de tango (letra).
Au cours de cette soirée, Quito Gato jouera de la viole à roue, de la guitare baroque et de la guitare classique.
Sous le titre Tango, guitarras y viajes lejanos (Tango, guitares et voyages lointains), le programme du concert est pour le moins alléchant :
Sur (Homero Manzi - Anibal Troilo) - María (Cátulo Castillo - Anibal Troilo) - La Última Curda (Cátulo Castillo - Anibal Troilo) - Fantasía que contrahaze la harpa (Alonso Mudarra) - El Choclo (Ángel Villoldo) - Pavana (Francisco Tárrega) - De Barro (Homero Manzi - Sebastián Piana) - Nada (Horacio Sanguinetti - José Dames) - Cumbees (Santagio de Murzia) - Canarios (Gaspar Sanz) - Zorzal Herido (Pedro Herrera) - Malena (Homero Manzi - Lucio Demare).
La présentation qu’Alejandro Szwarcman envoie à ses correspondants fait la part belle à l’histoire de la guitare, instrument partagé par toute la musique populaire de l’Amérique Latine, depuis qu’elle a abordé ces terres dans les premières années de la découverte du Nouveau Monde et où elle a développé de nombreuses variantes esthétiques en fonction de la diversité des traditions musicales rencontrées : musique hispano-américaine, musiques indiennes, musiques afro-américaines.
En Argentine, la guitare s’est surtout développée comme instrument de musique à partir de l’Indépendance, au tout début du 19ème siècle. Ce développement doit beaucoup au luthier espagnol Antonio de Torres (1817-1892) qui est né et est mort dans la ville andalouse d’Almeria. Les innovations qu’il a apportées à l’instrument ont abouti à la guitare classique telle que nous la connaissons aujourd’hui.
A la naissance du tango, vers 1880, la guitare a joué un grand rôle pour la diffusion du genre. Ce rôle lui fut par la suite ravi par le piano tant pour la composition que pour l’exécution en solo ou en orchestre (1). Elle est restée l’instrument de prédilection des chanteurs solistes : Carlos Gardel, Ignacio Corsini, Agustín Magaldi, Edmundo Rivero et beaucoup de contemporains moins connus mais non moins talentueux. La guitare tanguera a absorbé les influences espagnoles (du flamenco notamment), italiennes et françaises.
Le concert de Quito Gato aura lieu le mardi 4 novembre à 19h30 au siège de la Academia Nacional del Tango (avda de Mayo 833). L’entrée est fixée à 5 $ Arg.
Quito Gato se produit après-demain à Buenos Aires au Museo Isaac Fernández Blanco de la rue Suipacha (n° 1422) à 20h30.
Puis à nouveau le 28 octobre, à Vaca Profana, de la rue Lavalle (au n° 3683) à 21h.
Au cours de ces deux shows, il présentera son disque, Charcos, Tangos y milongas (flaques d’eau, tangos et milongas).
(1) la guitare n’est pas l’un des instruments constitutifs du quatuor típico mais elle est souvent présente comme un plus dans la orquesta típica.