vendredi 24 octobre 2008

Rubén Juárez de retour dans le quartier [à l'affiche]

C'est l'immense, superbe, géniale nouvelle de Villa Urquiza pour cette nuit...

Rubén Juárez, le grand bandonéoniste et chanteur, triplé d'un compositeur de quelques morceaux dont ¿Qué tango hay que cantar? (ici sous la direction de José Ogiviecki sur Todo Tango), sera présent à El Faro, esquina Pampa y Constityentes, ce soir, à 22h, dans le cadre de El Tango vuelve al Barrio (E.T.v.a.B.), un cycle de soirées de tango conçu et conduit par le chanteur Hernán Castiello (dit Cucuza) et le guitariste Maximiliano Luna (dit Moscato).

Ce soir, ils avaient déjà un invité, le chanteur Aureliano Marín, un cocktail de tango, de rock et de jazz, qui sera là bien sûr.

En plus d'un invité qu'ils ont présenté sur leur liste de diffusion comme INVITADO EXTRA DE LUJO.

L'homme, originaire de Córdoba, a été découvert au début des années 1970 par Aníbal Troilo. Il est un chanteur magnifique, même si la voix souffre un peu maintenant par rapport à ce que vous pouvez entendre sur l'enregistrement de 1987 que je vous ai mis à disposition plus haut, et c'est un acteur, un clown fabuleux. Sur la scène, il a une une présence écrasante et malgré cette présence, il sait laisser leur place aux autres... Au soir de la clôture du 10ème Festival de Tango de Buenos Aires, il a mis la salle du Teatro Avenida dans sa poche en deux temps trois mouvements, les spectateurs trépignaient de joie à ses facéties, la soirée a duré plusieurs heures sans qu'on s'en aperçoive... Un vrai feu d'artifice. En prime, Rubén Juárez est réputé pour sa générosité et son engagement social dans sa province natale où il a aidé beaucoup d'écoles, financé ou maintenu à flot des centres culturels, offert des activités éducatives aux enfants et aux jeunes... Bref, c'est une personnalité qu'il faut connaître.

Et vous savez pas quoi ? C'est tout Córdoba qui déboule à Villa Urquiza cette nuit. Aureliano Marín vient de cette ville de l'intérieur...

Alors si vous êtes en ce moment à Buenos Aires, retenez tout de suite votre place dans cette pizzeria de quartier, c'est un resto tout ce qu'il y a de plus sympathique et en plus, ils ne profitent pas de l'occasion pour augmenter le prix de la soirée. C'est toujours 18 $ l'entrée (la pizza est en plus).

A toutes fins utiles, voilà le téléphone et le mail : 4573-3055 – mailto:eltangovuelvealbarrio@gmail.com.

Et si vous êtes anclao en Europa (1) comme moi, consolez-vous avec le Web...

La voix de Cucuza s'écoute en cliquant ici, sur sa page My Space.
Celle d'Aureliano Marín en cliquant ici, sur sa page My Space.
Et la musique de Rubén Juárez se déguste sur son site et sur un certain nombre d'autres...

Allez donc farfouiller dans la liste des podcasts de Tango City Tour, Mabel Pramparo, née à Río Cuarto, dans la Province de... Córdoba, est l'une des plus grandes fans de son compatriote... Aux dernières nouvelles, il est présent dans le podcast que Juan et Mabel ont consacré à ce concert de Teatro Avenida au mois d'août dernier. Voir aussi dans les articles d'août dans Barrio de Tango.

Pour achever, sous nos cieux automnaux, de créer l'ambiance "primaveral" et gastronomique qui va régner ce soir à El Faro, il vous faudra une pizza. Vous pouvez la commander à votre Allopizza le plus proche, peut-être même par Internet (on n'arrête pas le progrès). Mais je serais vous, j'irais d'abord humer les bonnes effluves de tomate con muzzarella dans l'article de Luis Alposta que je vous ai traduit il n'y a pas longtemps. C'est encore tout chaud. Avec le petit rouge de la patronne, ce sera parfait. C'est pas loin, Luis Alposta habite le coin... (cliquez ici ou allez consulter les archives de la Semaine du Goût d'octobre 2008).


(1) Anclao en París : célèbrissime tango de Guillermo Barbieri et Enrique Cadícamo écrit en 1927 pour Carlos Gardel (coincé à Paris, l'histoire d'un Argentin qui n'a pas fait fortune comme espéré dans le tango à Paris et n'a même pas de quoi se payer le bateau pour rentrer... dans son quartier).