mercredi 1 octobre 2008

Hermenegildo Sábat et Victor Hugo Morales à l’honneur [actu]

Photo Clarin. La remise du diplôme d'Académicien à Hermenegildo Sabat.

Tous deux viennent en effet d’être admis à la Academia Nacional de Periodismo (l’Académie du Journalisme). L’un est un dessinateur de presse (c’est le dessinateur de Clarín) et j’ai eu déjà l’occasion de vous parler de lui, notamment au sujet du Día de Boedo et de la peinture callejera à Buenos Aires. L’autre est un journaliste sportif, grand commentateur de foot devant l’Eternel, un conteur et un animateur d’émissions radiophoniques hautement culturelles. Et tous deux, bien que vivant depuis longtemps en Argentine, sont de nationalité uruguayenne...

Le Vice-Président de la République, Julián Cobos, avait envoyé un message de félicitation qui fut lu par José Ignacio López lors de la cérémonie de réception solennelle à laquelle l’Ambassadeur uruguayen assistait.

Ce fut le rédacteur en chef de Clarín, Ricardo Kirschbaum, qui fit ce que sous la Coupole du Quai Conti l’on eût appelé l’éloge de Hermenegildo Sábat ("un brillant journaliste qui, va y comprendre quelque chose !, se méfie des mots. Qui affirme qu’avec eux commence la confusion et [...] c’est pour cela qu’il a choisi cet autre mode d’exercice de notre profession qu’est la caricature") et Héctor Horacio D’Amico celui de Victor Hugo Morales (1), en rappelant dans son discours, outre la passion que celui-ci voue à l’opéra, le commentaire, resté dans le coeur de tous les Argentins, de certain match de Coupe du Monde de football au Mexique où Diego Maradona marqua un but d’anthologie contre l’Angleterre : "una jugada y un relato que van de la mano, siempre" (un jeu et un commentaire qui marchent main dans la main, toujours) (2). J’imagine le public plié en deux (ça n’a pas dû faire un pli !).

Hermenegildo Sábat est l’auteur des somptueuses caricatures qui ornent le fronton de la Esquina Homero Manzi à Boedo et qui s’alignent dans le couloir de métro qui relie les stations Avenida de Mayo et Lima à Monserrat. Quant à Victor Hugo Morales, il a pendant plusieurs années animé une émission de radio qui rendait hommage à Roberto Goyeneche et qu’il avait baptisée : El Polaco es Gardel (3).





(1) Victor Hugo, c’est bien le nom de l’auteur des Misérables et ici ce sont ses deux prénoms, selon la tradition tant en Argentine qu’en Uruguay où tout le monde a deux prénoms.
(2) au cours de ce match en 1986, peu de temps après l’épouvantable guerre des Malouines perdue par les Argentins, Maradona a donné la victoire à l’Argentine, en 1986, en marquant sciemment et fort intelligemment un but de la main. Cette main dont il affirma ensuite qu’elle était la mano de Dios (la main de Dieu, ce qu’il faut entendre comme le jugement, le pouvoir de Dieu. La mano, ce peut être la force de la personne, le puissance que cette personne exerce).
(3) El Polaco, surnom de Roberto Goyeneche.