Enfin, "ici", "ici", c'est vite dit ! Moscou et Barnaoul, c'est pas tout près... pour les francophones d'Europe occidentale !
Poète, membre de l'Academia Nacional del Tango et auteur-compositeur interprète, qui s'accompagne lui-même à la guitare et dont beaucoup d'oeuvres sont inscrites au répertoire de nombreux musiciens de tango (1), Alejandro Szwarcman a passé son été dans l'hiver russe. A partir du 11 mars, il entame une tournée dans divers théâtres de la Fédération de Russie où il présentera son propre répertoire et donnera un aperçu du prochain disque qu'il prépare avec Néstor Basurto (l'enregistrement a commencé à la fin de l'année dernière, s'est interrompu pendant l'été et reprendra à la fin de ce mois, lorsque Alejandro sera de retour dans la chaleur étouffante de Buenos Aires).
Si vous avez l'occasion d'être en voyage dans ces contrées, voilà l'échéancier de la tournée :
11 mars, à 20 h, Complexe Artefaq, au 32 Ulitza Bolshaya Dmitrovskaya, à Moscou.
17 mars, à 19 h, Ciné-théâtre Mir, à Barnaoul.
Le 18 mars, à 20 h, et le 19 mars à 19 h, dans la salle Altaiskyi Krai, toujours à Barnaoul.
Le 21 mars, ouverture du 5ème festival de Tango de Barnaoul, placé sous le titre du morceau culte de Piazzolla, Libertango.
Le 18 mars, à 20 h, et le 19 mars à 19 h, dans la salle Altaiskyi Krai, toujours à Barnaoul.
Le 21 mars, ouverture du 5ème festival de Tango de Barnaoul, placé sous le titre du morceau culte de Piazzolla, Libertango.
La soirée d'ouverture commence à 17h, dans la salle de concert du Collège de Musique de la ville.
Barnaoul est l'une des plus anciennes villes de Sibérie (fondée vers 1730 par des industriels, les Demidov), elle se situe à environ 3000 km de Moscou, à proximité des monts de l'Altaï (une région de mines, surtout du cuivre et de l'argent). Cette proximité en fait le chef-lieu de la région de l'Altaï Kraï (d'où le nom de la salle où chantera Alejandro le 18 mars). Cette ville d'environ 650 000 habitants est un centre de vie culturelle important dans la région. Son premier musée a été fondé en 1823, une époque où les musées n'étaient pas très nombreux en France. Elle compte aujourd'hui plusieurs musées, dont un consacré aux icônes orthodoxes, de nombreuses salles de spectacle, avec au moins une troupe de théâtre résidente, et un centre universitaire composé d'une vingtaine d'institutions publiques ou privées de recherche et d'enseignement supérieur dans un large éventail de disciplines.
L'affiche du festival envoyée par Alejandro Szwarcman (cliquez dessus pour la voir en plus grande résolution)
Du point de vue religieux, Barnaoul est un patchwork confessionnel où à côté du christianisme orthodoxe dépendant du Patriarcat de Moscou, coexistent une forte communauté musulmane de 30 000 fidèles (on est en Asie Centrale), quatre petites communautés chrétiennes ultra-minoritaires (catholique, arménienne, luthérienne et baptiste) et un groupe juif (un millier d'âmes) dont les premiers s'étaient installés dans cette ville à la fin du 19ème siècle.
Pour en savoir plus sur Alejandro, une fois épuisées les réserves d'articles disponibles sur Barrio de Tango (cliquez sur son nom ci-dessous, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search), le mieux est encore d'aller visiter sa page My Space et les pages qui lui sont consacrées sur Todo Tango, où le texte de présentation est signé Héctor Negro.
(1) Patricia Barone, Jacqueline Sigaut, Oscar Pometti, Mony López, Rubén Juárez, Caracol, Susana Blazko, José Ángel Trelles, Carlos Varela, Martín Alvarado...