jeudi 12 mars 2009

Et re-grève ! [actu]

Les deux gouvernements locaux l’avaient promis : à Buenos Aires comme à La Plata, mercredi 11 mars, ils feraient d’autres propositions salariales au front syndical enseignant agrégeant 17 (sic) organisations différentes... La promesse a été tenue mais les propositions n’ont pas été jugées satisfaisantes. Donc, comme promis là aussi, les profs repartent en grève dans la Capitale comme dans la Province de Buenos Aires. Dans la Province, la grève a eu lieu aujourd’hui pour la journée (24h), donc les cours devraient avoir lieu vendredi. Dans la capitale, les organisations syndicales ont opté pour un mot d’ordre de grève de 48h la semaine prochaine (mardi et mercredi).

Les syndicats dans l’une et l’autre entité veulent une augmentation de 15,5%. Ce qu’ils ont obtenu dans un accord négocié au niveau fédéral mais qu’il appartient à présent aux Provinces d’appliquer, pour faire passer, comme convenu, le salaire de début de carrière d’un enseignant de 1290 $ à 1490 $ par mois (soit 200 $ de plus par mois). Les organisations syndicales n’en démordront donc pas. Or le gouvernement provincial (majorité péroniste kirchneriste, donc de la même couleur que le gouvernement fédéral) a proposé une augmentation de 160 $ mensuels étalés en deux vagues, 120 à partir de mars + 40 à compter de juillet (sans aucune bonification supplémentaire) et le gouvernement portègne (des libéraux appartenant à l’opposition fédérale) a proposé 110 $ mensuels sans bonification non plus mais tout de suite et dès mars. Le ministre de l’Economie portègne a eu une image parlante : "on racle le fond de la casserole, maintenant il n’y a plus d’argent" (1).

Pour plus de détails sur ces enjeux : lire les articles de Página/12, Clarín et La Nación.
L’historique du conflit en français (dans Barrio de Tango) : lire mon article du 3 mars (qui vous renverra lui-même à l’article précédent, publié le 22 octobre).

(1) "Rascamos el fondo de la olla y no hay más plata". En français, on dirait plus volontiers qu’on racle les fonds de tiroirs ("rascar los fondos de los cajones").