mercredi 18 mars 2009

Début de l’atelier d’écriture de Raimundo Rosales le 23 mars [actu]

Photo tirée de la page My Space de Raimundo Rosales. Raimundo au micro, Cucuza pensif...

Dans mon article sur le programme des centres culturels de la Ville de Buenos Aires en 2009, j’avais notamment cité des ateliers d’écriture. Souvent il s’agit de taller de letristas, c’est-à-dire qu’il s’agit d’apprendre à écrire un texte de chanson.

Le poète et journaliste Raimundo Rosales, dont je vous ai déjà parlé plusieurs fois dans ces colonnes (cliquer sur son nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search), entame lundi prochain le cycle 2009 de l’atelier qu’il anime au Centre Culturel du quartier de Collegiales, un quartier dont j’ai peu l’occasion de parler mais qui devrait arriver bientôt au programme de Tango City Tour, la première émission par podcast qui ait été consacrée sur le Net au Tango argentin (voir leur site dans la rubrique Ecouter, sur la droite de votre écran) (1).

Le CC Collegiales se situe rue Conde 943. L’atelier, qui se tient le lundi de 18h30 à 20h30, est ouvert à toutes les personnes intéressées, avec ou sans connaissance musicale préalable. Et Raimundo fera travailler l’écriture pour le tango, pour le folklore et pour le rock, ce qui en Argentine participe du même processus esthétique : construire l’identité culturelle de ce pays fondé par des immigrants d’assez fraîche date, donc encore très marqués par la multiplicité de leurs traditions ancestrales.

Voilà le programme pédagogique qu'il propose :

Structure et langage
Parolier de chanson - ressources et techniques
Le travail avec le musicien - Analyse de divers auteurs
Comment raconter une histoire - le point de vue
Créer un personnage - Unité du discours
Exercice de créativité - Maîtrise du langage
Utiliser la métaphore et les autres figures de style - Les lois de la pésie
Rimes internes - la musique des mots
le sonnet - le haïku (2) - la copla (2)

Où l'on voit que la gratuité ne rime pas avec amateurisme et diletantisme à Buenos Aires !

J’aurai l’occasion de reparler très prochainement de Raimundo, dont j’ai eu l’honneur et le plaisir de faire la connaissance en août, à la soirée Encuentro de Poetas qui s’est tenue à la Academia National del Tango (3) pendant le Festival de Tango de Buenos Aires (voir rubrique Grands Rendez-vous du Tango, dans la Colonne de droite). Raimundo Rosales sera un invité d’honneur d’une soirée du cycle Tango del Miércoles, au CCC Floreal Gorini, la semaine prochaine, une soirée confiée par Walter Alegre à Cucuza. E vous allez voir, on va y retrouver du beau monde. Je n’en dis pas plus parce que ce soir, c’est la soirée à Violentango. Alors chaque chose en son temps...

D’ici là, allez donc découvrir Raimundo Rosales sur sa page My Space (ça vous permettra de vous mettre au moins une petite dose de Cucuza entre les deux oreilles) ou sur Todo Tango ou en reprenant dans vos archives un bon vieux numéro du magazine Toutango où Solange Bazely nous présente sa traduction de Tango et mugre (Toutango n°16, juillet-septembre 2008, p 37).

Les inscriptions à l’atelier de Raimundo Rosales comme à toutes les autres activités gratuites de ce programme de quartier se terminent ce vendredi qui vient. Les activités démarrent dès lundi.
Finies les vacances (pour Raimundo). Vivent les loisirs d’après le turbin (pour les élèves) !

(1) En 2009, les deux animateurs du podcast, Juan Espósito et Mabel Pramparo se sont lancés dans la visite des 48 quartiers que compte Buenos Aires et ils les présentent un à un, dans l’ordre alphabétique, de semaine en semaine. Ils viennent d’arriver à la lettre C.
(2) le haïku est une forme de poésie venue du Japon (un poème extraordinairement court et très intense). La copla est une forme de la tradition de la chanson populaire hispanique caractérisée par la formation de couplets en quatrains.
(3) Raimundo Rosales est depuis peu membre de cette honorable institution présidée par Horacio Ferrer, auquel il a dédié un tango que Raúl Garello a mis en musique... Voir les articles sur la
Academia Nacional del Tango sous ce lien. Raimundo est aussi chroniqueur dans la revue dirigée par Héctor Negro et Eugenio Mandrini, Tango, Buenos Aires y lo demás (voir mon article sur la présentation de leur dernier numéro ici)