Horacio Molina à la Bibloteca Café le samedi soir [à l’affiche]

Photo envoyée par Horacio Molina pour Barrio de Tango

Le chanteur Horacio Molina, membre de la Academia Nacional del Tango, se produit les samedis 14, 21 et 28 mars prochains, à 21h, dans une des adresses élégantes du quartier du Retiro, au nord de Buenos Aires (1), la Biblioteca Café, située Avenida Marcelo T. De Alvear, au n° 1155 (2).

Les trois soirées comprennent le dîner et le récital, c’est donc 100 $ la place. Cela peut paraître cher aux fidèles lecteurs qui me voient parler en permanence de shows à 15, 25, 35 $ l’entrée, quand ce ne sont pas des spectacles gratuits. Et de fait, sur place, ce n’est pas à la portée de toutes les bourses ! Ceci dit, pour nous en Europe, au taux de change approximatif entre peso et euro, 100 $, ça ne fait même pas 25 €... Cela donne à réfléchir, non ?

Quelques disques de ce chanteur sont disponibles sur le marché européen, notamment sous le label Naïve qui reprend des matrices argentines (notamment son Tango Esencial, que vous pouvez trouver sus la page Música de son site). Il est d’ailleurs venu chanter à Paris, les images de son site le prouve (au cas où vous en douteriez...). Le site, sous ce lien, vous permet d’écouter sa voix, dans un seul morceau, Naranjo en flor, des frères Homero et Virgilio Expósito, qui passe en boucle : la musique se déclenche lorsque vous entrez sur le site en cliquant sur son nom en page d’accueil. Vous pouvez également le retrouver sur Todotango (que ne trouve-t-on pas sur Todotango, d’ailleurs ? C’est la source universelle du tango de qualité, du tango authentique. Voir dans la rubriques Les institutions, dans la partie inférieure de la Colonne de droite).

Page d'accueil du site de La Biblioteca Café (capture d'écran)

Ces concerts ont lieu dans un bel établissement donnant sur Plaza Libertad (3). Plaza Libertad n’est pas la plus grande des places de Buenos Aires mais elle est très agréable...

La Biblioteca Café, décor sobre et luxueux et lumière douce, présente plusieurs soirs par semaine un programme musical très varié, accueille parfois des soirées de contes et aura en avril tout un programme de petits-déjeuners littéraires. Tout cela est à découvrir sur le site du restaurant.

(1) Qui dit nord à Buenos Aires dit généralement aussi quartiers résidentiels, chics, patriciens. Même si le quartier le plus cher n’est pas vraiment situé dans le nord. C’est le quartier de Puerto Madero, un quartier fondé récemment sur une partie, fortement désaffectée, de l’ancien port du Río de la Plata, où on a fait des magasins de luxe, des hôtels internationaux et aménagé des appartements avec ce qu’il restait des anciens docks. Seuls des gens hyper-fortunés peuvent investir dans la pierre à Puerto Madero. Au Retiro, à la Recoleta, à Palermo, on reste dans des quartiers chics mais anciens, donc de bon ton, où l’on ne sent pas la superbe de l’argent facile, du nouveau riche et des investisseurs étrangers qui n’ont que faire de l’identité locale et veulent internationaliser Buenos Aires en la faisant ressembler à n’importe quel quartier riche de n’importe quelle capitale de l’hémisphère nord.
(2) du nom d’un maire de Buenos Aires à la fin du 19ème siècle et qui voulut faire de la capitale argentine une ville rivalisant d’élégance avec quelques prestigieuses cités européennes de l’époque : Londres, Paris et Milan. C’est lui qui fit tracer de nombreuses grandes avenues, en particulier la célèbre Avenida de Mayo, en plein centre historique, pour créer une grande perspective devant la Casa Rosada, siège du Gouvernement fédéral.
(3) Plaza en Argentine, c’est un espace vert encadré par quatre rues, l’équivalent la plupart du temps d’une manzana. C’est un espace avec pelouse, arbres et parterres de fleurs, et des bancs un peu partout. Parfois il y a un coin enfants avec des jeux et/ou un bac à sable... On dit Plaza Libertad ou Plaza de Mayo, sans article, comme en anglais (Trafalgar Square, Downing Street). Idem pour les rues et les avenues : calle Aníbal Troilo, avenida Rivadavia...