Hier, la chanteuse Lucrecia Merico était à la Bourse du Commerce de Buenos Aires, à 13h, pour un court récital gratuit dans le cadre d’une Rencontre de Femmes en lien avec les célébrations du Jour International de la Femme ce dimanche.
Elle était accompagnée à la guitare par Tony Gallo.
Ces prochaines représentations auront lieu les 20 et 27 mars prochain, à 21h, au Centro Cultural Adan BuenosAyres, Asamblea 1300 à Buenos Aires. Ce sera deux concerts gratuits de la série qu’elle a conçue avec une autre chanteuse, Valeria Shapira, sous le titre de Minas del Tango Reo. Sur ce tour de chant consacré au tango faubourien et gouailleur des années 20, 30 et 40, voir mon précédent article sur Las Minas del Tango Reo.
Beaucoup de ces tangos que Valeria et Lucrecia interprètent sur scène ont été créés dans le cadre de sainetes, ce théâtre populaire et bon marché dont le Centre Culturel Marcó del Pont, à Flores, est en train de rendre hommage (voir mon article d’hier à ce sujet).
Lucrecia Merico sera aussi l’invitée du Trío Eduardo Tami, le 22 mars prochain, à 21h30, a El Empujón (1), Carranza 1969, toujours à Buenos Aires. Eduardo Tami est un flûtiste de tango qui a déjà publié 3 CD.
Pour découvrir la chanteuse Lucrecia Merico, rendez-vous sur son site (dans les Liens externes, sur la droite de votre écran, dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales), sur sa page Myspace et même sur Todo Tango (où elle a le droit à une présentation entrefilet et à un enregistrement, celui de Atenti pebeta).
Sur le pourquoi du comment du choix du titre Grillons, zorzales et autres cigales pour une rubrique rassemblant des sites de chanteurs et de musiciens de tango, voir le Mode d'emploi en haut de la Colonne de droite.
Pour découvrir le guitariste Tony Gallo, le voici sur You Tube avec ce grand classique qu’est Chau no va más (Salut, on s’arrête là) (2), des frères Expósito, ou sur Violeta Viola Tango (sur Myspace) (3).
Pour découvrir le flûtiste Eduardo Tami, visiter son site sous ce lien.
Pour découvrir Las Minas del Tango Reo sur scène, cliquez sur ce premier lien à You tube : elles chantent Que querés con este loro, un grand classique du tango canaille et mal élevé précédé d’un vrai petit sketch couvert par les rires du public... (Lucrecia est à gauche, avec ses immenses lunettes, et Valeria à droite, avec les jambes découvertes). Sur cet autre lien, vous avez Pipistrella, c’est pas mal non plus... Enfin sur ce 3ème lien, et un autre soir, dans un autre décor, voici Valeria Shapira chantant Tirate un lance (Tente ta chance), toujours dans le même cycle de Las Minas del Tango Reo. Sur ces vidéos, les deux chanteuses sont accompagnées au piano. A d’autres moments, elles sont accompagnées à la guitare, par Daniel Perez par exemple. L'ensemble du dossier You Tube consacré à Las Minas del Tango Reo est sous ce lien.
(1) "empujón" : c’est une poussée, généralement de la main. A Buenos Aires, c’est le coup qu’on envoie dans quelque chose ou sur quelqu’un pour le faire tomber. On peut donc traduire par coup de pied quelque part, coup de bélier, coup de pied de l’âne. Dans une expression idiomatique, "el empujón del diablo", c’est quelque chose comme le croche-pied du diable... Cela peut-être l’action de vous saisir et de vous entraîner avec soi (comme fait le vent à la fin de Garúa, d’Aníbal Troilo et Enrique Cadícamo).
(2) Expression toute faite désignant le moment de la mort.
(3) Violeta Viola Tango : viola, c’est en lunfardo le nom de la guitarre (la gratte en argot français). Dans le langage plus académique (notamment à l’arrière des pochettes de CD ou dans le livret explicatif), c’est plus souvent le violon alto (et non pas la viole comme c’est parfois traduit en français sur certains disques qui arrivent jusqu’à nous).