mardi 17 mars 2009

Anna Saeki en tournée à Paris et en Allemagne avec le Quinteto El Después [ici]

Affiche officielle du concert, fournie par l'Association Kagayaku Jossel No Wa (AKJW), qui soutient le concert avec la Maison de la Culture du Japon à Paris
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La chanteuse de tango argentin Anna Saeki chantera prochainement à Paris accompagnée par le quintette argentino-international El Después.

Bien qu’elle soit japonaise, Anna Saeki est une authentique artiste de tango, qui chante les textes originaux en espagnol (y compris la poésie complexe d’Horacio Ferrer) et parfois aussi des versions en japonais de quelques grands classiques (je l’ai entendue dans les deux langues à la Academia Nacional del Tango lors d’une belle rencontre de poètes où elle était l’interprète choisie par le Maestro Ferrer. Voir l’article sur cette rencontre en août 2008 sous ce lien et sous l’autre tous les articles consacrés à Anna Saeki dans Barrio de Tango).

L’artiste a déjà une belle carrière à son actif (un peu plus de 20 ans) et une discographie impressionnante (il suffit de jeter un coup d’oeil sur son site pour s’en convaincre). Son premier disque date de 1987 (tout en japonais) et on voit sa progression dans l’univers culturel du tango dans l’évolution du contenu de ses albums successifs...

Anna Saeki se produira à Paris les vendredi 24 et samedi 25 avril 2009 à 20h à la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP), 101 quai Branly, Paris XV, un lieu très parisien puisqu’il se trouve presque au pied de la Tour Eiffel et à deux pas de la Seine (M° Bir Hakheim).

Prix des places : 15€ (plein tarif), 12 € (tarif réduit) et 9€ pour les adhérents de la MCJP.

Si vous vivez à Paris ou en région parisienne ou si vous vous trouvez ce week-end-là dans la capitale, ne manquez pas ce concert (pour les conditions de réservation, voir l’affiche ci-contre. Cliquez sur l’image pour l’obtenir dans sa résolution maximale, qui vous permettra de l’imprimer en format A3 et d’en faire un poster pour votre bureau, votre milonga ou les locaux de votre association...)

Par la suite, Anna Saeki chantera à Berlin le 29 avril à Quasimodo (voir le site sous le lien), le 30 avril à Hanovre au International Tango Festival Hannover. Le 17 mai, elle chantera à Dresde, à Kleine Haus et le 19 mai, à Hambourg à Fabrik. Elle chantera aussi à Frankfort à Brot Fabrikà une date qui reste encore à déterminer (voir les sites sous les liens pour chaque concert).

Le Quinteto El Después qui l’accompagne au moins à Paris, à Berlin et à Hanovre, a été fondé en 2004 par deux musicien argentins, le guitariste et compositeur Alejandro Schwarz et le bandonéoniste Victor Hugo Villena auxquels se sont joints un violoniste, Cyril Garac, un pianiste, Ivo De Greef et un double bassiste, Bernard Lanaspèze. Dans une autre vie, Alejandro Schwarz a été l’un des co-fondateurs avec Ignacio Varchausky de El Arranque. C’était avant, en 1996, du temps où il vivait encore en Argentine et où ce groupe s’est formé comme quintette (voir mes articles sur El Arranque, qui était le week-end dernier à Bruxelles). Alejandro Schwarz s’est installé à Paris en 2001, a partagé la scène du Châtelet (à Paris) avec la chanteuse lyrique Julia Migenes et a participé à l’enregistrement de deux disques de Anna Saeki.
Le Quinteto El Después vit et travaille en Europe, même s’il leur arrive de se produire à Buenos Aires (ça a été le cas en 2005 pendant la 7ème édition du Festival de Tango). C’est un groupe qui interprète surtout sa propre musique (ou plutôt celle de Alejandro Schwarz) mais ils aiment bien aussi jouer un arrangement de tel ou tel classique, de Aníbal Troilo, par exemple, comme ce Pa’ que bailen los muchachos (pour que les gars puissent danser) qui figure sur leur disque, baptisé Reunión (2006).

Vous pouvez les découvrir sur leur site quadrilingue (néerlandais, français, anglais et espagnol) , où il est possible d’écouter quelques brefs extraits musicaux des pistes de Reunión. Ce groupe n’est d’ailleurs pas inconnu du public parisien puisqu’ils se produisent fréquemment dans la capitale française dans différents lieux (Café de la Danse, Studio de l’Ermitage essentiellement) et dans différentes villes de l’Hexagone, sur invitation des associations de tango locales (Tango de Soie à Lyon, Tango Sud à Montpellier, Tango-Menton etc...).

Ils seront d’ailleurs au Studio de l’Ermitage, à Paris, 8 rue de l’Ermitage dans le 20ème arrondissement, le 16 avril à 20h30 (réservation au 01 44 62 20 86 et informations sur le site du Studio). Ils accompagnent Anna Saeki jusqu’à Hanovre (après, on ne sait pas encore).

Anna Saeki elle aussi dispose d’un site (quintilingue ou pentaglotte selon que vos préférences vont au latin ou au grec : espagnol, anglais, japonais, français, allemand) où vous pouvez lire sa biographie et divers articles de journaux et interviews traduits en français. En revanche, vous ne pouvez pas l’écouter. C’est dommage, car elle a vraiment une très belle voix et n’est connue en Europe que d’un petit cercle d’initiés et non du grand public, à l’inverse de ce qui se passe dans son pays et en Asie en général, ce qui induit qu’il soit inutile, voire contreproductif pour elle, de disposer du MP3 sur son site. Le mot "diva" sur l’affiche n’est pas là juste pour faire joli mais parce qu’il représente une certaine réalité.

Pour l’entendre, il faut donc aller à la Maison de la culture du Japon en cette fin d’avril ou à Berlin, à Hanovre, à Dresde, à Frankfort, à Hambourg, voire à Buenos Aires (mais le dernier concert, c’était le 15 mars) ou... à Tokyo.

Ceci dit, si vraiment tout ça, c’est trop loin, la voici chantant, en version originale, Nostalgia (Juan Carlos Cobían - Enrique Cadícamo), sur You Tube.. en kimono rouge feu et sandales traditionnelles ! 100% argentin ! Ou ici, un peu plus exotique : Caminito (Juan de Dios Filiberto - Gabino Coria Peñalosa) en japonais (et toujours en kimono) Et pour finir, on mélange tout : un petit Astor Piazzolla - Horacio Ferrer, en fourreau de soirée occidental, avec récitatifs en japonais et couplets chantés en VO : Balada para un loco, le classique d’entre les classiques du tandem. Le tout est accompagné à chaque fois par le Cuarteto Tito Castro et a été enregistré au Japon.

Et maintenant, zou ! Direction, Paris, la Tour Eiffel et la Seine !