L’auteur-compositeur interprète Juan Vattuone donne à partir d’aujourd’hui un stage d’initiation sur la poésie du tango d’aujourd’hui à l’Espace Culturel Nos Enfants (Espacio Cultural Nuestros Hijos), l'espace fondé par l’association Madres de Plaza de Mayo et dirigé par la folkloriste Teresa Parodi, avenida del Libertador 8465. Ce stage se déroulera tous les jeudis de juillet de 18h30 à 20h30. La participation est gratuite (il n’est même demandé de frais d’inscription). En revanche, le groupe est restreint, pour des raisons pédagogiques évidentes. Il faut donc vous dépêcher de vous inscrire si vous êtes actuellement à Buenos Aires et voulez en profiter.
L’inscription est possible sur place du lundi au vendredi, de 14h à 21h, en ligne sur le site de ECuHNi et par téléphone de 14h à 21h (au 4703-5089).
Le stage, qui est ouvert à tout public, même sans connaissance musicale particulière, s’intitule Les poètes du 21ème siècle. L’idée reprend une série de soirées organisée par Juan Vattuone au Teatro Alvear, sous le titre Ciudad oculta, tango oculto (Ville cachée, tango cachée).
Voilà le texte de présentation du stage :
La última dictadura militar no sólo asesinó y desapareció gente: también destruyó la economía de nuestro país e intentó arrasar con nuestra cultura. El tango, como tantas otras expresiones de nuestra identidad, fue víctima de esos tiempos oscuros.
Juan Vattuone no es profesor ni catedrático, sino un músico sensible que, si bien vivió esa época atravesado por el rock, se acercó al tango con mirada integradora y no de enfrentamiento.
Inspirado en sus vivencias y las de otros autores y letristas de tango, dirigió un ciclo en el Teatro Presidente Alvear en el que participaron más de ciento cincuenta poetas. Se llamó "Ciudad oculta, tango oculto". Ahora, ese mismo eje de trabajo es el que Vattuone retomará en las clínicas que comenzarán en julio en el ECuNHi. En los encuentros participarán jóvenes poetas, capaces de mostrar ese otro rostro del tango de hoy, a modo de eslabones entre los grandes de otrora y los del porvenir. Ellos serán, quizá, los nuevos Cátulo, Manzi, Cadícamo, Ferrer...
La dernière dictature militaire (1) n’a pas seulement assassiné et fait disparaître des gens : elle a aussi détruit l’économie de notre pays et cherché à éradiquer notre culture. Le tango, comme tant d’autres expressions de notre identité, a été victime de ces temps obscurs.
Juan Vattuone n’est pas professeur, ni au lycée ni à l'université. C’est un musicien sensible qui, même s’il a vécu cette époque-là à travers le rock, est venu au tango avec un regard intégrateur et non pas un regard d’affrontement.
Inspiré par l'expérience qu'il a lui-même vécu et par celle d’autres auteurs et letristas de tango, il a dirigé un série de spectacles au Teatro Presidente Alvear à laquelle ont participé plus de 150 poètes. Cela s'appellait Ville cachée, tango caché. Maintenant, c'est sur ce même axe de travail que Juan Vattuone reprend dans les travaux dirigés qui commenceront en juillet à ECuNHi. A ces rencontres, participeront de jeunes poètes en mesure de montrer cet autre visage du tango d’aujourd’hui, à l'instar de maillons entre les grands d’un autre temps et ceux de demain : ils seront peut-être les nouveaux Cátulo [Castillo], Manzi, Cadícamo, Ferrer...
(Traduction Denise Anne Clavilier)
Pour aller plus loin :
Connectez-vous à la page consacrée à Juan Vattuone sur Todo Tango.
Connectez-vous au blog de Juan Vattuone, dont vous trouverez le lien dans la rubrique Grillons, zorzales et autres cigales de la partie inférieure de la Colonne de droite.
Inscrivez-vous en ligne à ces cours sur le site de ECuNHi.
(1) Nous n'en connaissons qu'une, celle qui a duré de 1976 à 1983 et à laquelle fait allusion ce texte. Mais il y en a eu plusieurs auparavant entre 1930 et 1976.