Le Complexe Tita Merello, du nom de la chanteuse et actrice argentine des années 30 à 70 que j'ai eu l'occasion de vous présenter en avant-première de la dernière chronique 2009-2010 de Jean-Louis Mingalon le samedi matin sur France Culture (voir mon article du 20 juin 2010), est un petit ensemble de salles de cinéma d'art et d'essai installé dans le coeur historique de la Ville de Buenos Aires, à quelques pas de la Legislatura Porteña. Depuis le 1er juillet, cette salle, qui a d'ailleurs besoin de travaux de rénovation importants, est fermée : en janvier, l'INCAA, l'institut national du cinéma argentin, a refusé de renouveler la convention qui le liait à elle parce qu'elle ne remplissait plus ses objectifs : le public désertait le complexe et lui préférait d'autres salles des environs.
4500 citoyens de la Capitale argentine viennent donc de monter une initiative législative pour demander à l'Assemblée de la Ville (Legislatura) de voter une loi d'expropriation qui permettrait de préserver le lieu et de lui attribuer à titre permanent une fonction de cinéma culturel dont la gestion serait alors concédée à une association sans but lucratif. Le mouvement a été lancé sur Facebook par un ancien directeur de l'INCAA.
La salle est aujourd'hui la propriété de la famille Suñe qui possède par ailleurs 70 salles de cinéma dans tout le pays. On craint bien sûr que le Complejo Tita Merello soit mis sur le marché et qu'une autre activité, fort peu culturelle celle-là, s'y installe (banque, assurance, magasin d'informatique... comme le coin en regorge).
Pour en savoir plus :
lire l'article de Clarín