L’année dernière à la même époque, en pleine psychose de grippe A, Luis Alposta nous tirait de son immense collection un tango intitulé La grippe (avec deux p, comme en français).
Cet hiver, il nous parle d’un tango de Humberto Canaro (musique) et Armando Tagini (texte) intitulé Fiebre (fièvre), dont il vous explique doctement (c’est normal, il est docteur en médecine) ce que ce phénomène corporel signifie en médecine védique puis chez les Romains en passant par les Etrusques et enfin de que le terme a donné en éthymologie latine…
Vous apprendrez ainsi que le mois de février est celui de la fièvre et des rites propitiatoires pour l’éloigner des hommes, ce qui est vrai chez nous dans le nord de l’hémisphère nord mais se laisse plus difficilement comprendre à Buenos Aires où en février, il règne une chaleur à ne pas mettre le nez dehors… sauf la nuit et encore ! Et c’est dans ce cagnard indescriptible qu’a pourtant lieu le carnaval (sorti lui aussi d’autres rites propitiatoires de liberté, les saturnales, fêtes qui se tenaient depuis des temps immémoriaux à Rome en hiver et qui ont progressivement fait place, à partir de la christianisation du Bas Empire romain, au temps de l’Avent et de Noël)…
Vous apprendrez aussi qu’en 1917, un musicien, José Martinez, a dédié un tango pour piano à une invention italienne du 17ème siècle, le thermomètre, dont vous connaîtrez ainsi l’histoire synthétisée.
Ce nouveau texte de Luis Alposta appartient naturellement à sa chronique intitulée Mosaicos Porteños. Il figure dans l’édition du mardi 6 juillet 2010 de Noticia Buena, le journal en ligne du journaliste Marcelo Villegas, et il est à lire sur la page de Luis Alposta.
En bonus audio, vous pourrez écouter Fiebre dans une interprétation de Francisco Canaro, le grand frère d’Humberto, enregistrée en 1938 (l’année suivant la naissance de Luis Alposta).
Dans le genre incunable, ça se pose là…
Ailleurs sur le site, dans les pages Acción en Valores, vous pourrez lire l’histoire du Régiment Patricios, l’un des corps d’armée qui jouèrent un rôle décisif pendant la Semana de Mayo, la semaine du 18 mai au 25 mai 1810 qui fit basculer l’histoire de l’Argentine (voir mon feuilleton sur cette semaine révolutionnaire, dans Petites Chronologies, une rubrique de la partie médiane de la Colonne de droite).
Pour aller directement à Fiebre, dans Mosaicos Porteños, cliquez sur le lien.