La Viruta est une milonga traditionnelle et une salle de bal où l'on danse aussi d'autres danses en alternance avec le tango. Elle se trouve dans ce coin de l'immense quartier de Palermo que les Portègnes appellent affectueusement Palermo Viejo, et où se situe aussi le restaurant La Paila dont j'ai eu hier confirmation de Lucio Arce lui-même qu'on s'y régale dans l'assiette et dans le verre.
Et pour compléter ces hautes considérations gastronomiques, comme nous sommes aujourd'hui le 29 du mois, on mangera ce soir à La Viruta des ñoquis de papas (gnocchis de pomme de terre) en plat du jour (1). De quoi se requinquer après avoir dansé plusieurs tandas d'affilée...
Ce sera désormais ainsi tous les 29 du mois...
Ce soir, il y aura aussi le concert de la semaine, un show du groupe La Mama Tango. La semaine dernière, c'était l'orchestre El Afronte. Demain, autre show : Ojos de tango.
La Viruta
(entendez "le copeau"
que les danseurs finissent par arracher au parquet
avec leurs semelles à force de danser),
avec leurs semelles à force de danser),
Armenia 1366 (2)
Entrée 20 $ par personne à l'unité (hors restauration et cours)
ou 50 $ pour une carte de 4 entrées par personne
Vous pouvez visiter leur site pour mieux les connaître en attendant d'aller y danser le tango, là-bas, dans son milieu urbain d'origine, à Buenos Aires.
(1) le 29 de chaque mois, sauf le mois de février (ça tombe bien avec le cagnard du plein été), les Portègnes mangent un plat pauvre dans l'attente de l'arrivée de la paye. Une vieille tradition installée là par quelques immigrants italiens à la fin du 19ème siècle qui traînaient cette habitude de leur contrée natale. Ce plat de pauvres, les Argentins l'appellent ñoquis, les Italiens l'écrivent gnocchi (ça se prononce pareil) et c'est une manière d'accommoder les pommes de terre sou forme de pâtes fraîches quand même la farine de blé dur venait à manquer dans les campagnes de la Péninsule. Avec la polenta (qui veut dire richesse en portègne) et la pizza (dont je vous parlais hier dans mon article sur le concert de demain à La Peña La Salamanca à La Plata), les ñoquis sont le grand héritage de la gastronomie de base à Buenos Aires et dans les environs. J'ai eu la chance d'en déguster à la table de fines fourchettes locales, Walter Alegre et Luis Alposta, et je n'aurai pas échanger ma place pour tout l'or du monde... (Voir aussi mon précédent article, du 28 août 2008, sur cette coutume).
(2) Voir aussi mon article du 13 avril 2009 sur les lieux où danser le tango à Buenos Aires (des informations de cet article sont bien évidemment dépassées. Consulter le magazine El Tanguata ou La Milonga argentina, dont vous trouverez les liens dans la rubrique Eh bien dansez maintenant ! dans la partie basse de la Colonne de droite de ce blog). En cliquant sur le mot-clé danse, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, vous trouverez aussi des articles sur des lieux de danse à Rosario, à Montevideo et dans quelques autres lieux, des écoles, des stages intensifs, les concours dont le plus prestigieux est le Mundial del Tango, ce championnat du monde auquel on peut s'inscrire sans qualification préalable, mais il faut se trouver à Buenos Aires au bon moment (dernière semaine d'août). Bref tout ce qui touche la pratique chorégraphique.