samedi 28 mars 2009

Technique et pratique de la chanson populaire, l'autre atelier du poète qui venait du froid


Alejandro Szwarcman (vous l'aviez reconnu sous la desciption lecarréenne que j'ai osé utiliser ? Il faut vraiment n'avoir aucun respect pour écrire des titres comme ça mais, à ma démarche, c'est pas moi qui ai commencé, c'est lui !) (1), le poète, guitariste, compositeur et même chanteur, Alejandro Szwarcman, qui vient de passer trois mois en Pologne et en Russie (voir le Festival de Barnaoul il y a quelques semaines au fin fond de la Sibérie), de retour dans son cher Buenos Aires (c'est un enfant du quartier San Cristobal) lance son autre atelier d'écriture (taller de letra), consacré à la chanson populaire dans tous les genres musicaux qui la constitue en Argentine (essentiellement le tango, le rock et le folklore). L'autre atelier et dont j'ai déjà parlé à diverses reprises, c'est celui qu'il co-anime à la Academia Nacional del Tango avec Alejandro Martino.

Le programme de cet atelier de chanson populaire est passionnant et énoncé d'une manière très différente du programme proposé par Raimundo Rosales, par exemple, au Centro Cultural Colegiales. Deux hommes, deux oeuvres, deux propos, deux styles et sans doute deux ateliers fort différents l'un de l'autre (voir mon article sur l'atelier de Raimundo sous ce lien).

Programme :

Technique d'écriture de chanson (tecnica de letristica), motivation de la création, métier et inspiration (oficio y inspiración), invention discursive, dialectique du processus de la création, élément constitutifs d'une chanson, texte à chanter et poème (letra y poema)...

Alejandro fait partie d'un collectif qui met l'accent les liens qui existent entre l'expression artistique et la prise de position active dans la vie de la cité, la politique au sens fort et éthymologique du terme. Et il est fort probable que ces questions entre épistémologie, sociologie et action militante seront abordées au cours de l'année.

Les personnes intéressées doivent s'adresser directement à lui en lui envoyant un mail ou en lui téléphonant (il vient même de changer de portable). L'annonce est faite via s liste de diffusion mail et sur sa page My Space dont j'ai tiré la photo qui illustre cet article parce que je la trouve bien típica et pas du tout artificielle (la guitare, la parole visiblement animée et le maté dans la pogne parce que chanter, ça donne soif !).
L'info va également être relayée dans les jours qui viennent par d'autres moyens, groupes de partage, forums de discussion, sites web consacrés au tango, émissions de radios, blogs de tout acabit (mais bien informés), associations, peñas (cercles) et tout ce que vous voulez du même genre, sur Buenos Aires et sa banlieue...

(1) La première fois que j'ai rencontré Alejandro Szwarcman, je ne faisais pas mystère de l'admiration que je lui portais. Je venais de m'en ouvrir très largement auprès de Walter Piazza qui assure le secrétariat de la Présidence à l'Academia Nacional del Tango. Walter, sachant quel intérêt je porte à la poèsie, nous présente alors qu'Alejandro vient d'entrer en coup de vent dans son bureau avant de monter dans les étages donner son cours. Et je salue Alejandro avec un Maestro très déférent et sincère. Et je vois le grand poète que j'admire et que je rencontre enfin se retourner vers le vestibule en disant : "il y a quelqu'un qui vient d'entrer ? C'est qui ? J'ai vu personne !" Evidemment, on s'est tous mis à rigoler comme des bossus et maintenant, pour ma peine, je n'ai plus le droit de dire Maestro. Donc je me venge.