vendredi 3 décembre 2010

Cours de cuisine juive pour fêter Hanouka à l'argentine [Coutumes]


L'association culturelle juive libérale Yok, de Buenos Aires, s'associe en fin d'après-midi, aujourd'hui, vendredi 3 décembre 2010, quelques heures avant que le Chabbat commence, à l'émission de télévision Cocineros Argentinos, à 18h, pour présenter quelques recettes juives, de tradition ashkénaze (c'est d'Europe de l'Est qu'est arrivée en Argentine la majorité des immigrants juifs des années 1880-1930), à l'occasion de la fête de Hanouka (Januka), qui a commencé mercredi soir et prendra fin le 9 décembre.

On dit de la fête de Hanouka qu'elle est celle des lumières, parce que le rite veut que l'on allume un chandelier rituel à 9 branches qui doit éclairer pendant 30 minutes une fois la nuit tombée et que l'on garnit la table familiale d'une multitude de bougies tous les soirs tout au long de la semaine. De même, la Chandeleur est dite fête des lumières par les catholiques (et non par les protestants) à cause de la procession des cierges que prévoit la liturgie romaine de ce jour, alors qu'en fait la solennité fait mémoire de la présentation de l'Enfant Jésus au Temple pour les relevailles de sa mère. Ainsi le vrai motif de la fête de Hanouka (ou Hanoucca) est la mémoire de l'Edification. Cette semaine festive commémore la consécration du second Temple de Jérusalem, après la victoire des Maccabées sur le régime d'hellénisation forcée décidé par le roi séleucide d'origine grecque Antiochos IV, au IIIe siècle avant JC. Les Maccabées, en revenant dans le Temple, qui avait été profané par les païens et désaffecté, y auraient trouvé une petite fiole d'huile avec laquelle ils purent allumer la Menora, le grand chandelier à sept branches qui était l'un des très rares objets de culte du judaïsme du Temple.

Avec le temps, des traditions culinaires se sont imposées sur les tables de cette semaine d'entrée dans l'hiver. Et comme le chandelier doit être garni d'huile (d'olive de préférence) et de mèches de laine, la traduction culinaire de la fête s'est portée sur les beignets... Ainsi la cuisine ashkénaze a-t-elle adopté des beignets traditionnels polonais, qu'elle a rebaptisés latkes (beignets à base de pomme de terre très semblables aux rösti suisses) et soufganiot et ça c'est pour le dessert : des beignets fourrés à la confiture et décorés de sucre glace ou de vermicelles de sucre (enfin, là dessus, vous faites comme vous voulez).

Et comme vous le voyez sur l'affiche de Yok ci-dessus (il faut juste savoir lire la transcription hispanique), latkes et soufganiot sont au menu de ce cours de cuisine ouvert auquel participeront trois des chefs de la célèbre émission, Cala (Guillermo Calabrese), le jovial et rondouillard animateur de l'émission, Juan (Juan Braceli, qui n'a pas de petit nom pour qu'on ne le confonde pas avec son collégue et néanmoins ami, Juanito, de son nom complet Juan Andrés Ferrera) et Xime (Ximena Sánchez, vous aviez déjà deviné), à Nucha, rue Arménie 1540 (c'est dans le quartier de Palermo, comme à peu près tout ce que propose Yok). En plus, on vous apprendra à faire le gâteau aux pommes (tarta de manzana) de cette fête d'hiver (en Pologne, en Russie, en Ukraine, en Biélorussie, bref dans des pays où, à cette saison, il ne fait ni le même temps ni la même température qu'à Buenos Aires au début décembre, où c'est bientôt la saison des cerises et des abricots !)

Capture d'écran sur le site de Cocineros Argentinos

Pour en savoir plus, connectez-vous au site Internet de Canal 7, la chaîne généraliste de la télévision publique argentine, à la page de l'émission ou au site de l'émission (vous y trouverez des vidéos, des recettes, tout en espagnol bien sûr, vous pouvez laisser un message, en espagnol aussi, rejoindre les animateurs sur Facebook ou Twitter, bref, c'est Noël !)
Et pour rejoindre l'association culturelle juive Yok à distance, il suffit de vous connecter à leur site grâce au lien qui précède.