mardi 7 décembre 2010

Reprise de l'actualité sur Barrio de Tango après une pause pré-publication [Disques & Livres]

Ces deux derniers jours, vous avez pu constater que je n'ai rien publié. C'était normal. J'étais occupée à l'ultime et pointilleuse relecture des épreuves de ma prochaine anthologie bilingue de musique populaire du Río de la Plata, un volume de 139 pages qui sera mis sous presse dans les quelques heures qui viennent et qui doit donc paraître avant la fin de cette année 2010 (1). Cette relecture m'aura occupée une bonne partie du week-end et de la journée d'hier, lundi.

Le recueil en question présentera 10 auteurs actuels dont j'ai déjà eu l'occasion de parler dans ce blog : Alorsa (1970-2009), Marina Baigorria et Pablo Dichiera, tous deux musiciens du groupe La Biyuya (je les compte pour un parce que leurs chansons n'appartiennent pour l'heure qu'au répertoire de leur groupe), Verónica Bellini, qui assure la direction musicale du quintette féminin China Cruel, la poète et chanteuse Marcela Bublik, le poète Raimundo Rosales, le poète et compositeur Alejandro Szwarcman, l'auteur-compositeur-interprète Litto Nebbia, le poète, essayiste et médecin Luis Alposta, le poète Héctor Negro et le poète, essayiste et fondateur institutionnel qu'est Horacio Ferrer (2). Pour mieux connaître chacun d'entre eux, vous pouvez accéder à l'ensemble des articles que j'ai consacrés à chacun en cliquant sur leur nom dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Vecinos del Barrio, dans la partie haute de la Colonne de droite (3).

J'ai fait pour chacun un choix d'un petit nombre de textes, rarement plus de 10, la revue ne pouvant pas dépasser le format des 150 pages (4). Assez néanmoins pour vous donner une idée raisonnable de ce qu'est l'univers de chacun de ces artistes, pour beaucoup d'entre eux très mal connus et même pour certains, hélas, strictement inconnus dans la zone francophone. Il était donc bien temps de rattraper cette injustice car la culture populaire de cette région du monde recèle de véritables joyaux, qui seront donc à découvrir dans ce nouveau numéro de la revue Triages, où j'ai pris pour fil conducteur la description d'une Argentine d'aujourd'hui, avec son épaisseur historique, en cette année où le pays célèbre les 200 ans de son indépendance, ou plutôt de sa révolution libérale, qui a éclaté le 25 mai 1810 (sur les manifestations qui ont marqué cet anniversaire, voir mes articles rassemblés dans ce blog sous le mot-clé Bicentenaire, dans le bloc Pour chercher, para buscar, to search, ci-dessus, ou dans la rubrique Petites chronologies, dans la partie haute de la Colonne de droite).

D'autres articles viendront compléter cette toute première annonce dans les semaines prochaines, au fur et à mesure que le tirage se constituera chez l'éditeur, qui est aussi l'imprimeur de la revue, une très belle revue, de grand format (A4), tirée sur un très beau papier épais d'une élégante couleur crème. Un bel objet en même temps qu'un vrai livre. Bref, le truc de saison autant que l'ouvrage intemporel qui peut s'acheter aussi en dehors des périodes de fête.

(1) aux Editions Tarabuste, dans la revue Triages. Comptez un prix de 30 € pièce. Pour tout renseignement : Editions Tarabuste, Revue Triages, rue du Fort, 36170 Saint Benoît du Sault, France. Vous pouvez aussi passer très simplement commande à votre libraire, en lui donnant les coordonnées de la maison d'édition et de la revue (précisez-lui qu'il s'agit de son supplément 2010)... et le nom de l'auteur (Denise Anne Clavilier). Sinon, comment voulez-vous qu'il s'y retrouve, votre libraire !
(2) Ce sera le troisième volume où je publie des traductions de ce poète prolifique : en juin 2008, il a déjà eu un hommage dans Triages (le numéro 20 de la revue, toujours disponible), sous la forme d'un cahier de 15 pages, inclus dans le numéro ordinaire de l'été, avec 11 de ses letras et poèmes traduits en français à l'occasion de ses 75 ans, le 2 juin 2008. Et il fait bien sûr partie aussi des 97 auteurs rassemblés dans Barrio de Tango, recueil bilingue de tangos argentins, le livre que j'ai publié en mai de cette année aux Editions du Jasmin (Clichy, 92, France) et que France Musique vient recommander pour la deuxième fois dans la chronique tango de Jean-Louis Mingalon (Etonnez-moi Benoît, du 27 novembre 2010). Chacune de ces trois publications présentent des textes différents. Je ne me suis jamais répété. Il en va de même pour Héctor Negro, Luis Alposta, Alejandro Szwarcman, Litto Nebbia et Alorsa qui appartiennent déjà aussi à Barrio de Tango, avec d'autres morceaux. Aussi les publications sont-elles complémentaires et non pas concurrentes. Et il en ira de même des livres en chantier pour les deux ou trois ans qui viennent.
(3) Pour Marina Baigorria et Pablo Dichiera, cliquez sur La Biyuya. Pour Verónica Bellini, cliquez sur China Cruel. J'enfonce des portes ouvertes car vous aviez déjà compris.
(4) Contrairement à Barrio de Tango, qui est un recueil que j'avais moi-même intégralement conçu avant de le présenter à un éditeur qui l'a publié tel quel (à quelques détails près), cette nouvelle anthologie paraît à la suite d'une commande que m'ont passée en mars 2008 les Editions Tarabuste en me confiant, et je l'ai reçu comme un grand honneur, l'intégralité d'un des numéros de la revue Triages. Or une revue a ses propres règles, qui s'imposent donc à l'auteur (ou aux auteurs) sous forme de contraintes, très agaçantes par moment mais qui s'avèrent en fait être une très bonne chose : en empêchant de répéter un modèle déjà utilisé, ces contraintes de forme favorisent l'élaboration d'un livre différent, dans la forme et sur le fond, dans un monde culturel dominé par des décideurs qui aiment bien répéter ce qui a déjà bien marché. Ce qui fait qu'on demande aux réalisateurs, aux romanciers, aux essayistes, aux animateurs radio et télé, aux compositeurs, aux chorégraphes de ne jamais sortir de ce qu'ils ont déjà fait et dont on a pu constater que ça marche bien. Comme ça, tous ces beaux messieurs-dames sont bien certains qu'il n'y aura pas de place pour l'originalité... Voir à ce sujet l'article au vitriol que le magazine français Télérama du 1er décembre, cette semaine, consacre au rôle grandissant du marketing dans l'univers de l'édition.