Le prochain Plenario de la Academia Nacional del Tango se tiendra le lundi 20 avril 2009 à 19h30. Comme d’habitude, la conférence (gratuite) a lieu dans le Salón de los Angelitos Horacio Ferrer, au sein du Museo Mundial del Tango (entrée par Rivadavia 830). C’est au premier étage de ce bel hôtel particulier qui abrite depuis 2002 le siège de la Academia.
Natalio Pedro Etchegaray donnera une causerie intitulée Analyse de l’Orchestre du Maestro Osvaldo Pugliese 70 ans après sa fondation.
C’est en effet en août 1939 que Osvaldo Pugliese a fondé son orchestre définitif, après de très nombreuses tentatives de formations à géométrie variables mais à chaque fois peu durables. Le premier concert de ce Gran Orquesta eut lieu au Café el Nacional, aujourd’hui disparu (c’est un Mac Donald qui a pris la place, juste face à l’Obélisque. Spectacle hideux !). Osvaldo Pugliese a fondé cet orchestre sous la forme d’une coopérative de travailleurs, ce qui fut sans doute à l’origine de sa longévité exceptionnelle : l’orchestre ne s’est dissous qu’en août 1995, après la mort du Maestro (24 juillet 1995)...
Le tango rituel du jour sera Negracha, de et par Osvaldo Pugliese. Et la partie artistique sera confiée à Roberto Álvarez, qui fut longtemps bandonéoniste de la Orquesta Típica Osvaldo Pugliese avant de fonder la formation Color Tango qui continue le style Pugliese et a même créé en 2005, pour les 10 ans de la mort de Pugliese et les 100 ans de sa naissance (el año Osvaldo Pugliese), diverses pièces inédites du Maestro, confiées à Color Tango par Doña Lydia Elman de Pugliese, sa veuve. Celle-ci ne rend que très rarement publiques ces partitions que son mari n’a jamais ni jouées en public ni publiées parce que lui-même avait décidé sur la fin de sa vie de ne plus rien publier (il ne voulait plus avoir affaire aux éditeurs de musique dont il estimait qu’ils exploitaient les musiciens et ne respectaient pas assez leur travail et Doña Lydia a décidé de rester fidèle à cette ligne de conduite). Roberto Álvarez est lui-même compositeur et son style rappelle celui de Chicharrita (la petite cigale, comme Don Osvaldo fut parfois surnommé au sommet de sa gloire).
Et grâce à Todo Tango on peut faire à quelque 10 000 km de distance comme si on était là-bas : Negracha, de et par Osvaldo Pugliese (un enregistrement de 1948).