mercredi 1 avril 2009

Raúl Ricardo Alfonsín (Chascomús, Province de Buenos Aires, 12 mars 1927 - Buenos Aires, 31 mars 2009)

Le 10 décembre 1983, revêtu des attributs présidentiels, après sa prestation de serment


Il fut le premier Président de la République de la démocratie, le chef d’Etat qui succéda à la Junte Militaire après avoir été élu démocratiquement en octobre 1983. Il présida le pays du 10 décembre 1983 (jour de sa prestation de serment) jusqu’au 8 juillet 1989.

Hier soir, Raúl Alfonsín est décédé dans son sommeil, à 20h30, entouré de ses enfants et de plusieurs de ses petits-enfants, chez lui, dans un appartement de la Recoleta, comme il l’avait souhaité.

Un deuil national de trois jours a été immédiatement décrété en Argentine, par le Vice-Président, Julio Cleto Cobos, en l’absence de la Présidente Cristina Fernández, en déplacement à Londres à l’occasion de la réunion du G20.

La chapelle ardente est installée au Salón Azul (le salon bleu) du Congrès de la Nation (le parlement), depuis 8h ce matin. Et les Argentins pourront sans doute s’incliner devant la dépouille à partir 10h (heures locales, bien sûr). Selon l’usage hispanique, les obsèques seront célébrées dès demain, jeudi 2 avril, en milieu de journée. L’inhumation aura lieu au Cimetière de la Recoleta, où sont ensevelis la plupart des chefs d’Etat argentins.

Raúl Alfonsín reposera temporairement dans le caveau des Morts de la Révolution de 1890 (Boveda de los Caidos de la Revolución del 1890). Ultérieurement, ses restes seront déposés dans un mausolée qui lui sera dressé, probablement après une campagne de souscription publique en hommage à sa mémoire.

La révolution de 1890 n’est autre qu’un soulèvement armé à Buenos Aires qui donna naissance à la Unión Cívica Radical, ce parti de gauche aujourd’hui très déchiré et en plein déclin mais dont Raúl Alfonsín était membre et l’un des plus brillants représentants depuis Hipólito Yrigoyen.

Avec les liens disposés ci-après, vous aurez accès directement aux éditions des différents quotidiens argentins de ce jour (même si vous ne lisez cet article que dans plusieurs jours, voire plusieurs mois) :

L’édition de Clarín
L’édition de Página/12
Le dossier de La Nación
L’édition de La Prensa

Raúl Alfonsín chez lui en 2007



L’article de El País (quotidien de Montevideo) du 1er avril 2009
Le dossier de El País (quotidien de Madrid) du 1er avril 2009
L'article de El Mundo du 1er avril 2009 (Madrid)
Le petit dossier de ABC le 1er avril 2009 (Madrid)
L’article du New York Times le 1er avril 2009
La Tribune de Genève du 1er avril 2009
Le Soir du 1er avril 2009 (Bruxelles)
La Libre Belgique du 1er avril 2009
Le Monde du 1er avril 2009 (France)
(Ce matin, Le Figaro n’a pas jugé le sujet digne de ses colonnes. Libération et La Croix non plus. Aussi surprenant qu’affligeant).
L'article du Irish Times du 1er avril 2009
L'entrefilet dans The Guardian de ce jour. Rien dans The Times (mais les Britanniques ont le G20 à domicile).
L'article de La Stampa du 1er avril 2009 (Rome)
(Ni La Reppublica ni Corriere della Sera n’ont jugé bon de mettre une ligne à ce sujet sur leur site).

Aux Pays-Bas, dont la femme (née argentine) du prince héritier (HKH Prinses Maxima), très jolie et très populaire, est aussi la fille d’un ancien ministre de la Junte militaire qui a été persona non grata aux noces, le 2 février 2002, ni Algemeen Dagblad ni De Telegraaf n’ont consacré la moindre ligne au deuil national argentin sur leur site Web.