lundi 6 avril 2009

Quand El Feo (1) faisait rire Raúl Alfonsín [Troesma]


Les hommages à l’ancien Président, décédé le 31 mars, se poursuivent dans la presse argentine. Clarín publie aujourd’hui un cahier sur Raúl Alfonsín intime qu’il accompagne de nombreuses photos, dont celle-ci, qui fut prise en 1984, à la fin d’un repas en petit comité, dans la résidence de campagne (quinta) des présidents argentins, située à Los Olivos, dans le Gran Buenos Aires. On y reconnaît le chanteur et compositeur Edmundo Rivero, dit El Feo, en train de chanter en s’accompagnant à la guitare, comme il le faisait si souvent, devant un Alfonsín plié de rire... Regardez l’expression de Rivero : il ne faut pas être grand sorcier pour deviner qu’il est en train d’en faire des tonnes et de parodier quelqu’un ou quelque chose. Debout derrière le Président, hilare elle aussi, une ministre en fonction en 1984.

Je vous laisse aller lire vous-même ces portraits touchants, pittoresques ou profonds de l’homme d’Etat disparu (Clarín).

Une autre série d’articles portant sur l’homme, sa disparition et le retentissement de celle-ci dans la vie nationale (et dans la campagne électorale en cours) est disponible sur l’édition du 5 avril de Página/12.

Les liens vous conduisent directement aux éditions de ces jours-là.

Sous le lien, un enregistrement de Edmundo Rivero, chantant avec un accompagnement de guitare tout simple, Audacia, en 1950, dans une interprétation tout ce qu'on fait de plus sérieuse, sur Todo Tango...

(1) El Feo : c’était le surnom de Edmundo Rivero. Cela veut dire le Laid. Il faut pouvoir porter un tel surnom de son vivant, surtout quand on vit du contact avec le public ! Mais il faut bien avouer que Dame Nature ne l’avait pas gâté côté visage. Il aurait eu du mal à être crédible dans le rôle de Christian (si, peut-être... à la radio). En revanche, dans celui de Cyrano, même au cinéma et en gros plan, il faisait l’affaire. Et puis il aurait fait faire des économies à la production : il n’aurait pas eu besoin de postiche... Heureusement que du côté de la voix, Dame Nature s’était rattrapée et avec générosité... Merci à elle.